S/P Arikokaha/Entretien avec Mme Béatrice Boua, Présidente de l’ONG Nielkan : «Les femmes ont compris aujourd’hui que l’autonomisation de la femme est le pilier du bien-être social»

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Récemment en tournée dans les sous préfectures de Arikokaha et de Niediekaha, Mme Béatrice BOUA, Présidente de L’ONG Nielkan, a bien voulu nous accorder un entretien. Entretien au cours duquel elle dresse un bilan plutôt positif de sa tournée, fait un plaidoyer pour l’autonomisation des femmes et lance un appel aux cadres à poursuivre leurs actions au profit du développement de la région.

Ivoirecho : vous venez d’effectuer une tournée dans les sous préfectures de Arikokaha et de Niediekaha, quels sont les sentiments qui vous animent à la fin de cette tournée ?

Béatrice BOUA : Une première tournée a effectivement eu lieu dans la Sous-Préfecture d’Arikokaha, relativement au thème de la cohésion sociale qui avait été défendu par l’ONG l’année dernière peu avant l’élection régionale. Le constat qui est fait est l’absence de heurts et la franche conviviavilité entre les populations des différentes localités. Le sentiment qui m’anime est celui d’un apaisement. Le fait de faire la tournée m’a convaincue de la cohésion qui existe dans cette Sous-Préfecture et nous encourageons les populations : surtout les chefs de village à poursuivre dans cette voie de paix et de respect de la liberté d’autrui qui quelque part consolide les liens entre ces populations et garantit l’apaisement social souhaité par tous.

Ivoirecho : Que pouvez-vous dire de la tournée de Niediekaha ?

Béatrice BOUA: Pour ce qui est de la Sous-Préfecture de Niediekaha c’était un appel à un <> pour des activités agricoles de la coopérative CHIGATA dans le village de Sepikaha. Lors de notre passage, nous avons pu nous rendre compte du travail abattu et du bilan assez satisfaisant de cette coopérative.

Ivoirecho : Avez-vous le sentiment que votre appel à l’autonomisation des femmes a été entendu ?

Béatrice BOUA: Oui, cet appel a plus qu’été entendu. Sur le terrain de Sepikaha, force a été d’observer non seulement la solidarité entre les femmes mais plus encore le brassage de générations pour le développement de leurs activités agricoles. C’est la preuve vivante de ce que ces femmes ont compris que leur autonomisation était le pilier de leur bien être social et de celui de leurs communautés.

Ivoirecho : Quelles sont les quelques difficultés qui se présentent à vous et que vous devez relever sur ce chemin de l’autonomisation des femmes ?

Béatrice BOUA: Il est vrai que le bilan présenté est satisfaisant mais beaucoup reste à faire en terme de matériels agricoles. Les femmes prennent de la peine, et comme on le dit ici, arrivent à se débrouiller et à cultiver mais le dur labeur dans les champs (au regard du brassage des générations) a souvent un impact sur leur santé. S’il y’a donc un défi à relever, ce serait d’appuyer les coopératives en terme d’encadrement et de matériels agricoles, ce qui permettra non seulement de faciliter leur travail, mais également de réduire les pertes pendant les différentes récoltes.

Ivoirecho : Quelle sera la prochaine étape de vos activités au côté des coopératives ?

Béatrice BOUA: La prochaine étape sera de mener une activité d’appui  médical auprès de nos femmes. Vu les travaux réalisés en tous temps (pluie, canicule), il serait bon qu’elles fassent un bilan de santé; surtout pour nos femmes des 3ème et 4ème âges. Nos jeunes femmes quant à elles doivent réaliser entre autres les tests de dépistage du cancer du sein et du col de l’utérus. L’ONG continuera de se mettre aux services des coopératives afin de leur disposer très prochainement de matériels agricoles.

Ivoirecho : Est-ce que vous avez un appel à lancer aux coopératives en général et aux populations dans leur ensemble ?

Béatrice BOUA : Aux coopératives, je voudrais les encourager à poursuivre dans cette voie, surtout à mettre de côté les divergences personnelles afin de travailler main dans la main. Aux populations, l’appel ira à l’endroit des cadres , c’est un appel à plus d’implication pour que le maximum d’appui en matériels agricoles soit réalisé.

Mes remerciements vont à l’endroit du Président du Conseil Régional du Hambol et à toute son équipe qui ne ménagent aucun effort et nous associent tous pour porter les préoccupations des populations de NIAKARA.

Merci à vous, Ivoire Echo pour cette opportunité que vous offrez à l’ONG NIELKAN de s’exprimer.

Je vous remercie.

Réalisation : JPH
Retranscription : GT

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