Burkina Faso/33 ans après, la vérité sur la mort de Sankara ?

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Comment s’est déroulé l’assassinat de Thomas Sankara ? Trente-trois ans après les faits, le tribunal militaire de Ouagadougou, procédera ce jeudi 13 février 2020, au Conseil de l’Entente de Ouagadougou, lieu du crime, à la reconstitution des faits, aux interrogations et aux confrontations éventuelles. Une avancée majeure dans l’éclatement de la vérité.

« Les ayants causes ont en effet été convoqués par le juge d’instruction » a confirmé Me Bénéwendé Sankara, l’un des avocats de la famille du défunt président du Faso joint par Radio Oméga. Pour lui, cette reconstitution consistera à « faire le film des événements du 15 octobre 1987 avec la présence de témoins, d’accusés, de parties civiles et de toute personne jugée nécessaire par le juge d’instruction ».

Cependant selon l’avocat, il est difficile pour l’instant de pronostiquer la fin de la procédure. « Cette évolution amène à tendre vers la fin de l’instruction. C’est une sérieuse avancée, on évolue très favorablement vers le procès » indique Me Sankara.

On évolue très favorablement vers le procès

Dans le cadre du dossier Sankara, deux lots de dossiers déclassifiés par la France ont été reçus. Un troisième est attendu selon les avocats de la famille.
Pour l’heure, deux mandats d’arrêt aussi ont été émis contre l’ancien président Blaise Compaoré exilé en Côte d’Ivoire. Depuis sa chute en 2014 et contre Hyacinthe Kafando, son chef de sécurité au moment des faits, en fuite depuis 2015.

Trois chefs d’inculpation pèsent cependant contre le général Gilbert Diendéré dans le dossier de l’assassinat du capitaine Thomas Sankara. Il doit répondre des faits d’«attentat, assassinat et recel de cadavre».

Reconstitution, assassinat et dossier Sankara

Le 15 octobre 1987, Thomas Sankara, le président du Burkina Faso, tombe sous les balles d’un commando. Des langues disent que le commanditaire, n’est personne d’autre que celui à qui le crime a profité : Blaise Compaoré. Celui-ci a toujours nié avoir trempé dans cette mort. Rappelons-le que sous la signature du Dr Diébré Alidou, un certificat de décès a été délivré à la veuve, Mariam Sankara.

Celui-ci mentionnait, sans rire, que Thomas Sankara était mort de…mort naturelle. En 2019, après une autopsie pratiquée sur les ossements de Sankara et de ses compagnons tombés en même temps que lui, l’on a découvert que le chef de la révolution burkinabè avait été criblé d’au moins une dizaine de balles. Il n’avait aucune chance de survie.

Woufces Radio Oméga

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