Côte d’Ivoire/Que se passe-t-il à l’UPCI ?

Que se passe-t-il dans l’Union Pour la Côte d’Ivoire, (UPCI) ? Alors que Soro Brahima, président de ce parti membre de la famille de la famille des Houphouëtistes a signé le manifeste du parti unifié, les militants eux, en congrès le 28 avril 2018, l’ont rejeté. Et Lors du quatrième congrès extraordinaire du RDR, son président d’honneur, Alassane OUATTARA, a dit prendre acte de la décision de L’UDPCI et a fait croire que ce parti pourrait ne pas participer au prochain gouvernement RHDP. Mais Brahima Soro n’entend pas faire de l’occupation d’un poste ministériel, une fixation. Mieux, l’homme laisse entendre qu’il n’a pas été désavoué par ses militants qui ont rejeter leur appartenance au parti unifié, mais bien que la démocratie a prévalu au sein de son parti. << Pour moi, il ne s’agit nullement d’un desavoeu. Le jeu démocratique a seulement prévalu lors de notre congrès comme dans les autres formations politiques. Le congrès est un organe souverain. En toute souveraineté, mon parti a décidé de ne pas ratifier l’accord politique du parti unifié et qu’il ne donnera pas son quitus pour l’adoption des projets de société >>, a dit le numéro un de l’UPCI. Poursuivant, il dira que << Au moment de la signature du manifeste, j’avais été clair en disant à ceux qui me demandait de signer, que je n’avais pas été mandaté par mon parti pour le faire, et que si je le faisais, mon parti pourrait rejeter cette signature. Aujourd’hui, je suis à l’aise parce que j’avais prévenu que je n’avais pas reçu mandat de mon parti. Je suis fière de mes militants qui démontrent leur maturité démocratique. C’est une grande première en Côte d’Ivoire parce que ce n’est pas tous les jours que nous voyons des militants dire non à leur président. En tout cas je leur tire mon chapeau. Je suis à la tête de ce parti pour eux, pas pour les militants d’un autre parti >>. Et concernant un éventuel poste ministériel, Soro Brahima a laissé entendre que son parti n’ira pas marchander. << Nous ne cherchons pas spécialement des postes ministériels à l’UPCI, non. Désormais, le RHDP dans sa version unifiée, c’est moins l’UPCI. Nous allons continuer à travailler en tant qu’entité autonome. Tous ceux qui ont envie de faire la politique autrement, peuvent nous rejoindre à l’UPCI. Chez nous il y a la démocratie, il y a le débat, seul le congrès décide >>, va-t-il conclure. Il n’en fallait pas plus pour que la Député Belmonde Dogo écrive à son président pour lui signifier sa démission du parti qui l’a portée à l’hémicycle. << …Ma décision fait suite au rejet du parti unifié lors de notre congrès extraordinaire le samedi 28 avril 2018 et de votre déclaration à l’émission Matin Bonheur à la télévision nationale, le lundi 7 mai 2018, dans laquelle vous affirmez n’avoir jamais été un défenseur du parti unifié…>>. Par la lettre qu’elle a adressée au président de son parti, Belmonde Dogo dénonce, selon ses propres termes,  son incohérence.

JPH