Après la condamnation de seize membres de la plate-forme Agir pour le peuple (AGIP) à six mois de prison ferme pour «troubles à l’ordre public», Soumahoro Ben N’Faly, président de la fédération ivoirienne de consommateur de Réveil (FICR) et président de la Coalition nationale des organisations des Consommateurs de Cote d’Ivoire ‘’SOS Vie Chère’’ donne les raison de sa désolidarisation.
Selon lui, le statut d’une association de consommateur n’est pas celui d’un opposant politique. Mais plutôt recenser les problèmes de consommateurs et les remonter aux décideurs publics et privés pour trouver des solutions.
«Ce n’est pas la première fois que des organisations de la société annoncent des marches de protestation contre la cherté de la vie. Personne ne m’a vu m’opposer ou me désolidariser. Nous nous sommes opposés à la dernière annonce parce que nous n’avons pas été consultés par les organisateurs», a-t-il affirmé.
Il poursuit pour dire « j’ai regardé la liste des revendications, on parle des rencontres des leaders politiques, la liste électorale, le déguerpissement. Je dis non il faut savoir ce qu’on veut. Aujourd’hui, si je veux parler de politique, j’enlève mon costume de président de consommateur. Tant que j’ai mon costume de président de consommateur, je ne parlerai pas de politique».
Pour Soumahoro Ben N’Faly pas question de participer à une marche de protestation contre les autorités les portes sont grandement ouvertes pour poser les problèmes des consommateurs de façon responsable.
«Le président de la République à travers le ministère du commerce a créé le Conseil national de la consommation qui compte 32 membres et regroupe les structures privées et étatiques. Cette structure est un organe consultatif dont je suis le vice-président élu par mes pairs et nommé par décret. Nous avons le conseil national de lutte contre la vie chère dont nous sommes membres. Le Président de la République dans sa vision de stabilité a créé des structures pour qu’on pose les préoccupations des consommateurs, de façon responsable», s’est-il réjoui.
Il justifie sa bonne collaboration avec les gouvernants en ces termes. «Je communique souvent avec le ministre du commerce pour voir ce qu’il y a lieu de faire quand il y a urgence. Vous voulez que je prenne une pancarte pour aller dans la rue. C’est vouloir une chose et son contraire. Tous les consommateurs sans exception qui me sollicitent avec leurs préoccupations, j’ai pu faire ce que je peux parce que je suis en contact direct avec les concernés. Je n’ai pas besoin d’utiliser les réseaux sociaux pour m’adresser à un ministre ou un directeur général de la République. Je l’appelle pour lui poser les problèmes et ensemble nous essayons de trouver la solution fonction de la réalité».
Parlant de la crise du data, il remercie le ministre de l’économie numérique qui l’a permis d’intégrer un groupe de travail composé des DG de téléphonie mobile et les sociétés concernées par le TIC pour travailler d’arrache-pied pour trouver une réponse aux préoccupations des consommateurs. A savoir la suspension de la mesure jusqu’à mars 2025, A l’en croire, son rôle n’est d’affaiblir les consommateurs et non plus pour que les entreprises ferment. Le président de la fédération ivoirienne de consommateur de Réveil affirme que des milliers de cas réglés sans passer par les rues et les réseaux sociaux. .
«Je ne peux pas tomber dans l’autosatisfaction parce que si je suis satisfait, je n’ai plus ma raison d’être parce que chaque jour que Dieu fait, les problèmes se résous. On essaie de s’attaquer aux problèmes et d’anticiper. Ceux pour qui je travaille, ont le retour au quotidien des activités que nous menons. Nous sommes représentés dans 21 régions de la Côte d’Ivoire et les membres sont informés des actes que nous posons», a-t-l conclu.
N.K
Légende photo :Soumahoro Ben N’Faly (président fédération ivoirienne de consommateur de Réveil (FICR)