Le triste bilan des inondations et glissements de terrain survenues à la suite de fortes pluies la nuit du jeudi 4 au vendredi 5 mai 2023 en RDC, s’établit à plus de 400. Ces fortes pluies se sont abattues dans plusieurs villes du territoire de Kalehe dans la province du Sud-Kivu.
« On dirait la fin du monde » : des inondations à l’est de la RDC font au moins 400 morts.
L’eau boueuse a tout balayé, semant la mort et la désolation à Nyamukubi, un des villages dévastés jeudi par des inondations qui ont fait environ 400 morts dans le Sud-Kivu dans l’est de la République démocratique du Congo, selon un bilan encore provisoire ce dimanche 7 mai.
« On dirait la fin du monde. Je cherche mes parents et mes enfants », se désole une femme du nom de Gentille Ndagijimana, les larmes aux yeux.
L’une des catastrophes naturelles les plus meurtrières du pays
Il s’agit de l’une des catastrophes naturelles les plus meurtrières de l’histoire récente du pays. Plusieurs corps ont été retrouvés lundi, s’ajoutant aux dizaines d’autres qui ont été enveloppés dans des sacs et placés dans des fosses communes au cours du week-end, ont indiqué des sources issues de la société civile congolaise.
Les villages de Bushushu et Nyamukubi, dans la province du Sud-Kivu, ont été inondés jeudi après des jours de pluies torrentielles, qui ont provoqué des glissements de terrain et fait sortir les rivières de leur lit. Au moins 176 morts ont été déclarés vendredi, alors que les travailleurs humanitaires essayaient de sortir des corps enfouis sous la boue et que des centaines de personnes étaient toujours portées disparues.
Un jour de deuil national
Le gouverneur du Sud-Kivu, Theo Ngwabidje Kasi, a déclaré lundi à Reuters que le bilan s’élevait désormais à 401 morts. Il n’a pas fourni plus de détails. Le gouvernement central de Kinshasa, qui a décrété un jour de deuil national, n’a pas encore communiqué de bilan.
L’agence humanitaire des Nations unies OCHA a déclaré dimanche qu’au moins 270 morts avaient été confirmés jusqu’à présent et que plus de 300 personnes manquaient encore à l’appel. Près de 3 000 familles ont perdu leur maison.
Selon les experts climatiques de l’Onu, la hausse des températures due au changement climatique augmente l’intensité et la fréquence des pluies en Afrique. Les inondations et les glissements de terrain, déjà fréquents dans le Sud-Kivu, risquent ainsi d’aggraver les destructions. La mauvaise planification urbaine et la faiblesse des infrastructures rendent également la région plus vulnérable à ce type de catastrophes.
Sources Ouest-France