C’est officiel, la vice-présidente de la Tanzanie a pris vendredi la succession de John Magufuli, « le buldozer » décédé à l’âge de 61 ans. Cette originaire de Zanzibar doit rester au pouvoir jusqu’en 2025.
«Moi, Samia Suluhu Hassan, promets d’être honnête et d’obéir et de protéger la constitution tanzanienne», a déclaré la nouvelle dirigeante, vêtue d’une robe noire et d’un foulard rouge, lors d’une brève cérémonie dans la capitale économique Dar es Salaam.
Applaudie par les dignitaires présents, dont l’ancien président Jakaya Kikwete, elle a ensuite procédé à une revue de troupes.
Présidente jusqu’en 2025
Selon la constitution tanzanienne, cette musulmane de 61 ans originaire de l’archipel semi-autonome de Zanzibar doit rester au pouvoir jusqu’à la fin prévue du mandat de John Magufuli, soit en 2025. Elle est désormais l’une des deux femmes actuellement au pouvoir en Afrique, avec l’Éthiopienne Sahle-Work Zewde, dont les fonctions sont honorifiques.
Samia Suluhu Hassan, colistière de John Magufuli lors des élections remportées en 2015 et 2020, avait annoncé mercredi soir à la télévision le décès du chef de l’État, âgé de 61 ans. Ce dernier, qui n’était plus apparu en public depuis le 27 février, est officiellement mort mercredi de problèmes cardiaques.
Son absence inhabituelle avait alimenté les rumeurs, qui le disaient atteint du Covid-19, une maladie qu’il n’avait cessé de minimiser. Les autorités avaient jusqu’à présent démenti toute dégradation de son état de santé mais le principal opposant Tundu Lissu a affirmé jeudi que, selon ses propres sources, Magufuli est mort du coronavirus «mercredi de la semaine dernière».