Les étudiants sont encouragés à se tourner vers l’Institut national de formation judiciaire (INFJ) pour leur orientation professionnelle.
En partenariat avec le PNUD et l’Université Jean Lorougnon Guédé de Daloa, l’institut national de formation judiciaire (INFJ) a organisé une journée carrière, le vendredi 05 juillet 2024 à l’amphithéâtre Tidou Abiba Sanogo de l’Institut académique. L’objectif de cette initiative était de familiariser les étudiants avec les missions, l’organisation et le fonctionnement de l’INFJ tel que défini par le décret n°2023-57 du 1er février 2023.
L’événement a également offert l’occasion de présenter les diverses professions pour lesquelles l’INFJ forme, ainsi que les critères d’admission dans ses écoles, notamment l’école de la magistrature, l’école des greffes, l’école du personnel pénitentiaire, et l’école du personnel de la protection judiciaire, de l’enfance et de la jeunesse.
Lors de sa conférence portant sur la vulgarisation des dispositions du décret n°2023-57 du 1er février 2023 concernant l’INFJ, Lebry Marie Léonard, directeur général de l’Institut, a expliqué que l’admission à l’INFJ se fait par le biais de concours (directs et professionnels). Il a souligné que ces concours, et le processus de sélection associé, visent à identifier les candidats les plus méritants. Il a mis en avant l’importance des concours dans le recrutement des meilleurs talents pour le personnel judiciaire, adaptant la formation aux besoins et aux capacités requises, en garantissant un nombre suffisant de magistrats dans des délais définis.
Soulignant que les concours ont lieu chaque année, il a rappelé que l’Université Jean a été choisie pour accueillir cet événement de carrière.
« L’Université Jean Lorougnon Guédé de Daloa abrite une faculté de droit, ce qui en fait un endroit crucial pour les étudiants en droit intéressés par les concours, les invitant à envisager cette institution pour leur orientation professionnelle », a-t-il dit.
Parlant de certains préjugés, il a rappelé le caractère sélectif d’accès à ce concours qui ne doit pas empêcher les étudiants qui en ont les capacités de postuler, surtout qu’il est ouvert à tous. «Il est souvent observé que certaines personnes se découragent en raison de préjugés, mais il est essentiel de souligner l’importance de se former et de se préparer adéquatement pour réussir aux concours. Quelques échecs ne devraient pas entamer votre détermination si vous êtes vraiment motivés. Car, devenir magistrat ne se fait pas par hasard ; cela demande une conviction profonde » , a-t-il insisté , encourageant vivement les intéressés à se présenter aux concours en soulignant que le succès viendra récompenser leurs efforts.
Pascal Amien, analyste en justice et droits de l’homme au sein du PNUD, a souligné que l’organisation soutient le ministère de la justice en Côte d’Ivoire dans ses efforts pour améliorer l’accès à la justice. Il a également mentionné l’importance de soutenir l’Institut qui forme les magistrats, soulignant la nécessité d’accroître le nombre de magistrats et de membres des services de la justice pour garantir un meilleur accès à la justice.
Cet engagement s’inscrit dans le cadre du projet d’appui au renforcement de l’accès à la justice et à la modernisation de l’institution judiciaire, mené par le PNUD en collaboration avec le ministère de la justice et des droits de l’homme, et financé par le Département d’Etat américain.
L’objectif de ce projet est de soutenir les acteurs du secteur judiciaire en Côte d’Ivoire pour mettre en place une justice plus moderne, efficace, équitable et inclusive.
N konan