A l’ex-Première dame de Côte d’Ivoire, Simone Gbagbo, a demandé « pardon » aux victimes de plusieurs violentes crises politiques. C’était lors d’un meeting dans la capitale du centre dimanche 30 avril. Elle a également demandé le report des élections locales prévues pour le 02 septembre prochain
« Je tiens une fois encore à demander pardon à toute la nation et à tous ceux qui ont subi des souffrances terribles, qui ont perdu des parents, emplois et ont été contraints à l’exil », a-t-elle déclaré Simone à Bouaké.
Il faut noter que la rébellion avait pris le contrôle de la moitié nord du pays pendant plusieurs années. « J’accorde mon pardon à tous ceux qui ont causé du tort à la nation ivoirienne et à ma personne », « à mes proches » et à sa « famille politique », a-t-elle ajouté.
« J’exhorte tous les responsables politiques de la Côte d’Ivoire à me suivre dans cet exercice », a-t-elle poursuivi, devant des milliers de militants et sympathisants de son parti, le Mouvement des générations capables (MGC).
Au meeting de l’ex première dame, on notait aussi des représentants du RHDP et du PDCI-RDA.
En outre, Simone Gbagbo a plaidé pour le retour du chef de la rébellion de 2002, Guillaume Soro, aujourd’hui en exil et condamné à perpétuité par la Côte d’Ivoire en juin 2021 en lien avec une tentative d’insurrection en 2019.
C’est, selon elle, dans « l’intérêt » de la Côte d’Ivoire « qu’il rentre au pays et qu’il ait la possibilité de participer au processus de réconciliation nationale », initié par l’actuel chef de l’Etat Alassane Ouattara.
Mme Simone Gbagbo qui affirmait récemment avoir perdu un ami en la personne de Laurent Gbagbo il y a quelques jours, a également demandé un report des élections régionales et municipales prévues en septembre 2023, les premières auxquelles son parti, créé en 2022, prendra part. Elle a estimé les conditions de leur transparence ne sont pas réunies.
JPH
