Bouaké/A la découverte d’une fabrique de sacs écoles dans le quartier Zone

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A Bouaké, dans le quartier Zone, existe une entreprise modeste de fabrication de sacs au dos et de rangement appelés «Libérez la maison ». La plus grande clientèle de cette fabrique de sacs reste les élèves et écoliers qui prennent d’assaut l’entreprise de de M. Kramo Koffi Léon, à cause des prix abordables qu’il pratique. M. Kramo, en plus de rendre de nombreux services aux parents d’élèves en leur enlevant notamment le souci d’offrir à leurs enfants des sacs écoles à prix exorbitants, pratique dans son entreprise, la politique du genre. Il va même au-delà de la parité exigée par les gouvernants et autres Ong. Avec Kramo, ce sont 15 femmes régulièrement embauchées sur un total d’une vingtaine d’employés permanents. Mais l’homme veut aller au-delà et ne souhaite pas se séparer d’un seul de ses employés, en particulier les femmes. Seulement voilà, sur son chemin se dresse un manque de financement qui l’empêche de faire mieux pour ses travailleurs. Il appelle donc le gouvernement, les Ong et toute personne de bonne volonté à le soutenir.

Ivoirecho est allé à la rencontre du jeune entrepreneur et ses employés.

M. Kramo Koffi Léon, est le chef d’entreprise.

« J’ai besoin de moyens financiers beaucoup plus conséquents pour que l’entreprise puisse grandir. En temps normal, j’embauche plus de vingt personnes. Nous vendons aussi bien gros qu’en détail à des prix abordables. Cela fait qu’à la rentrée, je suis débordé de commandes. Mais faute de machines, de personnel et de financement, je ne produis pas assez. Je suis un opérateur économique modeste  qui a le souci de la promotion de la femme. C’est pourquoi, quand je dois me séparer de certains travailleurs pour cause de difficultés financières, les hommes en font d’abord les frais ». L’homme avoue en toute honnêteté que ça va pour lui. Mais il aspire faire plus. Ce sont aujourd’hui une vingtaine d’employés dont quinze femmes desquelles il n’envisage pas un seul instant se parer. L’homme demande l’aide de l’Etat, des Ong ou toute autre bonne volonté pour fabriquer plus de sacs et mettre à l’aise ses travailleurs, notamment les femmes.

Tout comme lui, ses employés se sont ouverts à nous.

Loukou Kouadio Toussaint, étudiant en  première année de Finances comptabilité.

«Mon travail consiste à faire le traçage et le découpage des différents modèles de sacs qui seront cousus par les femmes. La matière première ce sont les pantalons djinn usagés. Nous les découpons pour en faire des sacs pour élèves et écoliers et aussi pour tout le monde. Ce sont des sacs au dos ». Loukou dit venir travailler pendant ses temps libres, donc lorsqu’il n’a pas cours. Lançant un appel à ses pairs étudiants, il dira : « pour moi, un étudiant ne doit pas toujours compter sur ses parents. En venant travailler ici, moi j’arrive à me prendre en charge. Il arrive même que je soutienne de temps à autre mes parents ».

Kramo Konan Arsène est dans la fabrique depuis quatre mois.

« Le métier nourrit bien son homme. Ce que je veux conseiller aux jeunes comme moi, c’est de ne pas compter sur autrui dans la vie. A cinquante ans ça ne présentait pas bien que je sois toujours en famille. J’ai donc décidé de quitter Divo pour venir voir ici. Je ne me plains pas du tout ».

Mme Agbo Marthe.

« Je suis ici cela fait trois ans. Je participe à la fabrication des sacs communément appelés libérer maison et les sacs écoles. Je suis couturière de formation. Comme ça ne marchait pas bien chez moi dans l’atelier où j’étais, j’ai voulu voir ailleurs. Je puis vraiment dire que c’est une grâce de Dieu parce qu’ici, ça va. J’arrive à m’occuper de ma petite famille. Il faut retenir simplement que rien n’est facile dans la vie. Même manger demande des efforts. Ici on peut penser que le travail est difficile, mais nous supportons le coup. C’est notre gagne-pain et je ne suis pas prête à le laisser tomber pour aller me pavaner dans les rues ».

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Kouakou Roxane.

« Je suis couturière de formation comme la plupart des travailleurs ici. Cela fait un an que je suis ici et je tiens le coup. C’est un travail de femmes et de garçons, mais notre patrons a choisi de compose plus avec les femmes. C’est à saluer et nous aussi, nous faisons tout pour ne pas le décevoir. Je peux dire que c’est arrivé ici que je me suis perfectionnée. On dit que c’est en forgeant qu’on devient forgeron ».

Au total, le jeune entrepreneur qu’Ivoirecho.net a rencontré, mérite d’être soutenu pour sa politique de lutte contre le chômage et d’embauche qui privilégie la gente féminine, (75% de son personnel est constitué de femmes).

JPH

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