Burkina Faso/Le bilan des attaques djihadistes de mai à août donne froid dans le dos

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epa06587581 Burkina Faso military personnel gather behind the coffins of military victims of the suspected terrorist attack during a funeral in the capital Ouagadougou, Burkina Faso, 07 March 2018. According to reports Burkinabe authorities arrested eight people allegedly involved in the attacks on the French embassy and military HQ in Ouagadougou in which at least 28 people were killed. EPA/STR (MaxPPP TagID: epalivethree228052.jpg) [Photo via MaxPPP]

Le Burkina Faso à enregistré de lourdes pertes en vies humaines et dégâts matériels du fait des attaques djihadistee entre les mois de mai et août 2021. Le Burkina Faso est en proie depuis 2015 à des attaques djihadistes régulières et meurtrières, en particulier dans les régions du nord et de l’est.

Ce sont au bas mot 480 civils qui ont été tués, selon  le Conseil norvégien pour les réfugiés, une ONG qui pointe des « besoins humanitaires urgents » dans le pays.

L’ONG norvégienne se préoccupe également dans un communiqué de la recrudescence du nombre de déplacés ces derniers mois, avec plus de 275.000 personnes « contraintes de fuir une nouvelle flambée de violences » depuis avril.

Selon le NRC, 55.000 personnes sont en moyenne contraintes de fuir chaque mois leurs foyers depuis avril, près de trois fois plus que les chiffres mensuels moyens entre octobre 2020 et mars 2021. 

Au total, ce sont plus de 1,4 million de personnes qui ont été contraintes de quitter leurs localités au Burkina Faso, en raison des attaques.

« La lenteur et l’insuffisance de la réponse humanitaire obligent les populations à choisir entre l’insécurité et la faim », alerte également le NRC dans un communiqué.

L’ONG pointe le « choix impossible » de certaines familles, « rester dans une zone assiégée où les pénuries de nourriture sont devenues si critiques qu’il n’y a que des feuilles à manger ou bien marcher pendant plusieurs jours à la recherche de nourriture et risquer de se faire attaquer ».

« La faim vous fait crier à l’aide mais personne ne vient. Les gens ont l’impression de ne plus faire partie du Burkina Faso. Nous avons le sentiment de ne pas être dignes d’être aidés », témoigne auprès du NRC Bandé, une mère ayant fuit Mansila, localité de la région du Sahel quasi sous blocus des groupes djihadistes depuis plusieurs mois.

« Nous demandons au gouvernement de nous laisser intervenir et d’apporter notre soutien. Les organisations de secours ont la capacité d’aider les personnes dans les zones les plus inaccessibles où l’aide est urgente, en complément du travail essentiel des autorités », a plaidé Manenji Mangundu, directeur du NRC au Burkina.

Les attaques sont souvent couplées à des embuscades et attribuées aux groupes djihadistes affiliés au groupe État islamique et à Al-Qaïda, ont fait plus de 1.500 morts selon les autorités burkinabé qui assurent que plus de 1,3 million de déplacés ont « bénéficié d’une assistance alimentaire de 38.000 tonnes dans toutes les régions du pays ».

L’attaque la plus meurtrière jamais commise au Burkina Faso depuis 2015 reste celle perpétrée à Solhan, village de la région du Sahel visé dans la nuit du 4 au 5 juin, cette année où au moins 132 personnes ont trouvé la mort, selon une source  gouvernementale.

JPH avec africanews

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