La campagne de la noix de cajou au titre de cette année 2023 à Niakara, ne se déroule pas pour le moment au gré des producteurs qui continuent d’attendre les acheteurs. De l’avis quasi généra, la campagne est bien pale, comparée aux années précédentes.
Les planteurs déplorent la rareté des acheteurs sur le terrain. Toute chose qui conduite à une fluctuation des prix entre 250, 300 et 325 FCFA pour quelques chanceux. Aujourd’hui, bon nombre de producteurs ont leur production stockée et vivent avec la hantise de se retrouver avec sans preneur. « Il n’y a pas d’acheteurs, ça ne va vraiment pas. J’ai peur de me retrouver avec mes deux tonnes d’anacarde invendues et là ce sera la catastrophe », s’est inquiété Coulibaly Talnan à Arikokaha. Même constat et même fortune pour les producteurs dans les autres villages de la sous-préfecture, voir du département. De Badiokaha à Niakara-ville, passant par Nangoniékaha, Kanawolo, après avoir fait un tour à Niangbo, Loho et les campements gravitants, l’heure est à l’interrogation. « Qui viendra nous sauver » ?
Certains producteurs engagent la réflexion. Pour eux, « seule la vente groupée peut constituer une solution à ce problème récurrent. Au début de la campagne, les premières ventes groupées, ont permis de vendre le kilogramme d’anacarde entre 315 et 350 FCFA. Mais en plein pied dans la campagne, le kilogramme d’anacarde se paie à moins de 300 FCFA. Il est donc clair que les ventes groupées restent la meilleure alternative», suggère Namongo Touré à Loho.
En rappel, il faut signaler que pour la campagne 2023, le prix bord champ plancher obligatoire du kg de noix brute de cajou de bonne qualité (bien séchée et bien triée, ne comportant aucune matière étrangère), est fixé à 315 FCFA contre 305 FCFA pour la campagne 2022, soit une hausse de 10 (source ministère d’État, ministre de l’Agriculture et du Développement rural).
JPH
