Côte d’Ivoire/La loi s’oppose à la dot

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« L’institution de la dot qui consiste dans le versement au profit de la personne ayant autorité sur la future épouse, par le futur époux ou la personne ayant autorité sur lui, d’avantages matériels conditionnant la réalisation du mariage traditionnel, est immédiatement abolie », dispose l’article 20 de la loi N°64-381 …

Dans les faits, la dot est interdite dans la loi ivoirienne, mais se pratique toujours.

Voici ce que dit la loi

« sera puni d’un emprisonnement de six mois à deux ans et d’une amende double de la valeur des promesses agréées ou des choses reçues ou demandées, sans que ladite amende puisse être inférieure à 50000 francs, quiconque aura, en violation des dispositions de l’article précédent, soit directement, soit par personne interposée, que le mariage ait eu lieu ou non : sollicité ou agréé des offres ou promesses de dot, sollicité ou reçu une dot ; usé d’offres ou de promesses de dot ou cédé à des sollicitations tendant au versement d’une dot. Sera puni des peines portées à l’article précédent, quiconque, agissant comme intermédiaire, aura participé à la réalisation des infractions prévues audit article ». Cette loi va encore plus loin en disant qu’en cas de divorce selon l’article 23, «les dots versées à l’occasion des mariages contractés antérieurement à la promulgation de la présente loi ne pourront donner lieu à répétition. Toutefois, en cas de divorce prononcé aux torts et griefs exclusifs de l’épouse, le tribunal pourra en ordonner la restitution partielle ou totale ». Dans la réalité, cette loi semble complètement ignorée, volontairement ou involontairement depuis des lustres.

En Côte d’Ivoire, les femmes ne jurent que par la dot. Certaines considèrent qu’elle est beaucoup plus importante que le mariage civil ou religieux par exemple. Et pourtant, cette pratique est juridiquement interdite sur l’ensemble du territoire ivoirien et sanctionnée de forte amende. Le rêve premier d’une jeune fille ou même d’une femme en Côte d’Ivoire est d’être dotée par la famille de l’homme qui la courtise. Cette pratique traditionnelle est tellement bien ancrée dans les mœurs qu’elle prend même le pas sur la loi, qui l’interdit pourtant.

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