Ce mercredi 13 juin 2018, nous quittons Bouaké à 7h30 pour Tafiré avec pour objectif de constater par nous-mêmes l’état d’avancement des travaux de réfection de la route Bouaké-Katiola-Niakara-Tafiré, la A3 qui est bien sûr notre itinéraire. En effet depuis le lancement officiel des travaux de réfection de cette route le samedi 11 novembre 2017 à Katiola, beaucoup de choses se racontent, parfois sans fondement aucun. La A3 est-t-elle en train d’être réhabilitée, c’est-à-dire entièrement refaite, ou plutôt est-t-elle en train d’être réparée avec un simple colmatage des nids de poules ? Qu’en est-il exactement ?
Constat.
À la sortie de Bouaké, juste après le corridor un éternel trou, surement bien connu de tous les usagers qui empruntent régulièrement le tronçon du Nord, est en train d’être colmaté. Trop tôt pour nous, de dire que les travaux sont effectifs malgré la présence d’autres ouvriers à quelques mètres plus loin. Cela nous donne en effet raison jusqu’à Katiola où les crevasses habituelles continuent d’exister.
Changement de décor après Katiola
Après Katiola comme par enchantement, les énormes nids de poules qui ont fait le malheur de plusieurs automobilistes ont disparu. Ils ont été soigneusement bouchés avec du goudron de bonne qualité que nous les profanes, n’avons pas eu de peine à reconnaîtrenous avons énormeément gan comme tel, permettant de rouler à une allure acceptable. À 8 km de Niakara, nous nous rendons compte que malgré les arrêts observés pour faire des photos ou pour tout autre motif, que nous avons mis moins d’une heure et demi là où nous mettions deux, voire trois heures de temps pour arriver à cet endroit devenu tristement célèbre dont se souviendront pour encore longtemps les usagers. Une pancarte à cet endroit, vous indique que vous êtes à seulement 8 petits km de Niakara. Mais pour achever de les parcourir…Quel calvaire ? N’empêche, nous avons énormément gagné de temps et nous pouvons en profiter pour échanger avec les employés a charge de la réhabilitation qui sont à l’ouvrage avec une panoplie de machines et de véhicules. (Camions bennes chargées de gravier, citernes d’eau, tracteurs, gradaires, rouleaux compresseurs…). Nous descendons de véhicule pour les accoster. Ils nous renvoient vers le chef de chantiers qui après plusieurs tentatives infructueuses d’obtenir l’autorisation de son patron à son tour, acceptera de se livrer à nous, à Katiola. Qu’ à cela ne tienne. Nous mettons le cap sur la ville de Tafiré, la commune du maire Coulibaly Soungalo, Alias Charles Sanga. Le tronçon Niakara-Kanawolo, pas encore réhabilité, nous replonge dans de vieux et mauvais souvenirs. Ici, on ne peut pas rouler à la normale.
Kanawolo-Tafiré en clin
Selon les témoignages, la première phase de la réhabilitation de ce tronçon s’est achevée bien avant et nous surprenons d’être arrivés à ‘’Terre blanche », Tafiré en Tagbana. En l’absence du Maire, c’est son deuxième adjoint qui va se prononcer sur la réhabilitation de la A3, dans son bureau. << Il n'y avait pas de circulation à Tafiré trois mois avant la première phase des travaux. Toutes les grandes compagnies de transport ont évité Tafiré pendant un an. Mais avec la réhabilitation, pour ne pas dire la réparation qui vient de se faire sur la A3, la circulation est devenue fluide, même jusqu'au petit matin. La ville en tire beaucoup de retombées économiques et nul doute qu'avec la réhabilitation totale, nous en tirerons davantage de bénéfices. En pareille circonstances, que faut-il dire de plus, si ce n'est de saluer et remercier celui qui a bien voulu que ces travaux se fassent. Il s'agit bien entendu du Président de la République, Alassane Ouattara, de son premier ministre Amadou Gon et de l'ensemble du gouvernement >>, a dit le premier adjoint de Charles Sanga, qui s’empressera de rappeler à ceux qui pensent que cette action arrive tardivement, le dicton selon lequel il n’est jamais trop tard pour bien faire. << Nous sommes en train de nous concerter aux niveaux des trois mairies des villes impactées par la A3, après la réhabilitation entière de la A3, de rendre un hommage retentissant à SEM Alassane Ouattara >>, nous confiera-t-il. En ville, les populations ne disent pas le contraire et salue déjà le chef de l’État. << Je peux dire que Tafiré vient de renaître. Aujourd'hui, les camions ont recommencer à circuler et cela se ressent sur notre commerce. Je veux dire un grand merci au Président de la République >>, laisse entendre Soro Sita, une commerçante de mangues et miel aux abords de la A3. Même son de cloche pour, Tuo G. gérant d’une station d’essence. << Depuis la réparation de la route, ça va mieux pour nous. Nos stocks de carburant se vident plus vite que d'ordinaire et nous connaissons même des pénuries. Ce qui était rare par le passé >>. Fofana Mamadou, transporteur, lui a mis l’accent sur le temps gagné entre Ouangolo et Bouaké, tronçon qu’il parcourait en 9 heures, contre 3 heures maintenant. << Je mettais entre 8 heure et 9 heures pour parcourir Ouangolo-Bouaké, Aujourd'hui je mets 3 heures seulement et je ne vais plus au garage après chaque voyage >>, nous confie-t-il. Le père Félix Yenatcheni Coulibaly, curé de la cathédrale Sainte Jeanne d’Arc de Katiola, dans le diocèse de Katiola, qui traversait la ville en provenance de Ferké, de s’est aussi prononcé sur les travaux de la A3. << Nous avion abandonné cette route eu égard à sa défection et nous passions par Korhogo. Mais depuis le début des travaux, nous l'avons reprise à nouveau. C'est en 3h que nous faisions Katiola-Ferké, mais hier à notre grande surprise, on a pu la faire en deux heures, c'est dire qu'il y a une amélioration, mais il reste encore le tronçon Kanawolo-Niakara. Les quatre kilomètres restent difficiles à parcourir, mais les travaux se font et nous sommes patients. Ce sera parfait et il va s'en dire que mon véhicule se portera mieux, parce que nous avions affaire à des puits de pétrole et non des nids de poules. Les tous sont racolés, mais ils laissent quelques secousses et il faut demander aux conducteurs de rester vigilants et prudents. Nous attendons la perfection d'un à l'autre pour qu'on arrive à avoir une route comme Ferké-Ouangolo >>, a dit l’homme de Dieu. Nous retounons sur nos pas ayant eu l’assurance que la circulation se fait normalement entre Tafiré et Ouangolo. Une halte à la mairie de Niakara, nous permet également de recueillir les impressions du premier magistrat de cette ville, Koné Marc Kidjafolo. Elles ne diffèrent pas des autres réactions : << Avant le début des travaux sur la voie principale, les désagréments étaient, énormes avec tout ce qu'il y avait comme accidents de la circulation, des braquages, de difficultés d'évacuation des produits agricoles, notamment l'anacarde qui est notre produit phare, les évacuations sanitaires aussi... C'était une route catastrophique et donc un souci pour nos populations. Depuis le début des travaux de réfection, les choses vont mieux. Niakara-Katiola, c'est aujourd'hui une heure ou une heure trente tout au plus. Il y a un gain de temps et donc un gain d'argent. La A3 est un axe international, donc il est d'un intérêt économique certain pour nous. Ce que nous voyons est déjà à saluer et je ne peux que remercier le chef de l'État, ce grand bâtisseur. C'est son engagement, c'est son gouvernement avec son premier ministre >>, a dit Koné Marc. À Katiola, M. Seydou Ouattara, chef de projet des travaux de renforcement de la section Bouaké-Kanawolo, accepte enfin de nous donner quelques informations sur les travaux qui vont se faire sur la A3. << Les travaux que nous menons actuellement ne sont que des travaux préparatifs pour permettre aux usagers de circuler. Il s’agit de fermer les nids de poules pour asurer une circulation assez aisée. Les travaux d'envergure ou travaux de renforcement vont démarrer sous peu. Ces travaux d'envergure permettront de renforcer tous les 125 km de route Bouaké-Kanawolo. Une autre société a en charge la partie Kanawolo-ferké. Nous voudrions demander aux conducteurs de rouler modérément car des travaux sont en cours sur la voix. Certains roulent déjà à une vitesse excessive. Nous avons prévu des limitations de vitesse, il faut que les uns et les autres les respectent pour nous éviter des situations regrettables >>.
Que retenir donc de notre reportage ?
Il ressort clairement que la A3 sera entièrement réhabilitée. Il ne s’agit pas d’un simple colmatage de nids de poules ou d’une réparation comme le fait courir une certaine presse. Au lancement des travaux de réfection de cette route, le premier ministre Amadou Gon avait été formel en annonçant que les travaux seront réalisés par deux sociétés distinctes et simultanément. Bouaké-Kanawolo et Kanawolo-Ferké. Et les travaux sont effectifs avec la réparation achevée entre Kanawolo et Ferké et en voie de l’être entre Bouaké et Kanawolo. Après suivront les travaux d’envergure qui verront l’ancien bitume rasé pour faire place à plusieurs couches de bitume. En attendant, faites y un tour, et vous constaterez de vous-mêmes ce qui est fait. Pour notre part, habitué de cette route, nous avons eu du mal à reconnaître certains endroits difficilement franchissables, il y a peu. On y circule normalement.
JPH
