Ça grogne en ce moment très fort dans les établissements sanitaires communautaires. Les agents contractuels de la santé ne comprennent pas pourquoi jusqu’à ce jour (Ndlr:21 juillet 2020) ils n’ont pas encore perçu leurs primes de risques liées au COVID-19. Alors que leurs collègues du public exerçant dans les mêmes établissements sanitaires ont déjà perçu deux fois pour certains et une fois pour d’autres les leur. Et pourtant les conseils d’administration des ESCOM ont déposé la liste de leurs agents auprès du ministère de la Santé et de l’Hygiène publique à sa demande. Selon nos informations, les responsables des ESCOM ont été reçus par les personnes en charge des primes. Au cours de cette rencontre, les montants de soixante mille (60.000) FCFA par agent auraient été proposés. Depuis lors c’est le silence radio. Et les agents ne savent plus à quel sain se vouer. Au jour d’aujourd’hui, bon nombre des agents ont été contaminés dans l’exercice de leur fonction. Ils sont obligés de se confiner sans moyens financiers. Eux-qui trainent déjà quatre (04) mois d’arriérés de salaires impayés.
Dans son plan de soutien économique, social et humanitaire, le gouvernement a débloqué la somme de 1700 milliards de FCFA qui devrait permettre d’atténuer l’impact de la pandémie sur la population et les secteurs formels et informels.
Il faut noter que le District d’Abidjan compte 37 établissements sanitaires communautaires qui depuis 2011 selon l’accord passé avec l’Etat ivoirien, appliquent la gratuité ciblée des soins. En contrepartie, l’Etat paie les salaires des agents contractuels. Lesquels salaires sont déduits des subventions allouées aux CESCOM qui d’ailleurs ne sont pas versées, sans mesures d’accompagnement, ni de rallonge pour le fonctionnement Ces structures se battent pour survivre. C’est le lieu d’interpeller le président de la République et le gouvernement sur cette situation qui semble être deux poids, deux mesures.
N’G K
Légende photo : Aka Aoulé, ministre de la Santé et de l’Hygiène Publique
