Les fortes pluies qui se sont abattues en Côte d’Ivoire, premier producteur mondial de cacao, ont un impact négatif sur sa production et donc sur la commercialisation. Le pays s’est vu dans l’obligation de suspendre la vente des contrats d’exportation de son cacao pour la saison 2023/2024.
Selon le numéro Un du Conseil Café Cacao, (CCC), Yves Brahima Koné, « Nous avons été obligés de suspendre nos ventes parce que la situation climatique actuelle nous inquiète. Nous croyons que la récolte principale qui va débuter en octobre ne sera pas bonne ». Il ajoute : « Nous ne pourrons pas avoir une production suffisamment importante pour satisfaire la demande ».
Les pluies diluviennes nocives pour la production
Les mois de juin et juillet sont traditionnellement pluvieux en Côte d’Ivoire, mais cette année des précipitations particulièrement intenses se sont abattues notamment dans le sud, région productrice de cacao.
Un espoir vite éteint
A la fin du mois de juin 2023, les prix du cacao avaient enregistré une hausse jamais égalée depuis huit ans, suite aux craintes sur l’offre ivoirienne.
« Nous observons une hausse record des cours mondiaux du cacao depuis plusieurs semaines et la logique aurait voulu que nous en profitions pour vendre le maximum de contrats et offrir un prix rémunérateur à nos producteurs. Nous ne pouvons pas le faire malheureusement », a déploré M. Yves Koné qui a vite fait d’énumérer les travers de cette regrettable situation.
« Les conséquences de ces pluies diluviennes sur la récolte sont multiples et variées. Il y a de la pourriture brune qui se développe parce que les cabosses reçoivent trop d’eau. Il y a aussi une très mauvaise floraison qui va réduire la production de cabosses ».
A titre de rappel, il faut noter que le numéro Un mondial du cacao a produit l’année dernière, 2,4 millions de tonnes de cacao. Le cacao ivoirien, qui représente 45% de la production mondiale, compte pour 14% du PIB national et nourrit 24% de la population estimée à 27 millions d’habitants.
JPH
