États Unis/Le vote préliminaire sur le renvoi de Donald Trump en procès repoussé à vendredi

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Après un débat houleux, le président de la commission judiciaire de la Chambre des représentants a affirmé qu’il voulait laisser le temps aux élus de « faire un examen de conscience avant de se prononcer ».

Après quatorze heures d’un débat au vitriol, les démocrates ont décidé, jeudi 12 décembre, de repousser à vendredi matin l’adoption en commission de l’acte d’accusation de Donald Trump. Les élus de la commission judiciaire de la Chambre des représentants se sont violemment affrontés verbalement autour des deux chefs d’inculpation retenus par les démocrates contre le président : « abus de pouvoir » et « entrave à la bonne marche du Congrès ».

Les républicains ont dénoncé une « farce », une « mascarade », un « coup monté », évoqué un « tribunal fantoche » ou « dictateur »« C’est prémédité, vous essayez de mettre le président en accusation depuis son élection ! », a entre autres lancé l’élue Debbie Lesko.

« Personne n’est au-dessus des lois », ont rétorqué les démocrates. « Aucun président n’est censé être un dictateur aux Etats-Unis », a renchéri Jerry Nadler, le chef démocrate de la commission. Peu après 23 heures, il a annoncé qu’il ajournait le débat jusqu’à vendredi 10 heures. M. Nadler a affirmé qu’il voulait laisser le temps aux élus de « faire un examen de conscience avant de se prononcer ».

Un vote est alors attendu sur chacun des chefs d’inculpation. Il reviendra ensuite à la chambre de voter sur ces textes lors d’une séance plénière, prévue mercredi selon des médias américains.

Le Sénat décidera de l’issue du procès

Comme chaque camp reste soudé, Donald Trump est quasi assuré d’être mis en accusation à la chambre basse, où les démocrates disposent d’une majorité confortable, puis acquitté au Sénat, contrôlé par les républicains, sans doute dès janvier. Le chef de la majorité républicaine au Sénat, Mitch McConnell, l’a d’ailleurs affirmé jeudi soir sur Fox News : « Il n’y a aucune chance que le président soit destitué. » Le responsable républicain n’a pas exclu mardi qu’un tel procès puisse être écourté, sans qu’aucun témoin ne soit entendu.

Sa mise en accusation au Congrès entachera néanmoins le bilan de Donald Trump et ternira sa campagne de réélection. Avant lui, seuls deux présidents américains, Andrew Johnson en 1868 et Bill Clinton en 1998, ont vécu une telle épreuve. Mis en cause dans le scandale d’espionnage politique du Watergate, le républicain Richard Nixon avait démissionné en 1974 pour éviter cet impeachment.

L’impact de cette procédure sur l’opinion est incertain, les Américains apparaissant divisés : 47,3 % sont pour et 45,9 % contre, selon la moyenne des sondages établie par le site FiveThirtyEight.

Avec le monde

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