Ivoirecho l’a rencontré à l’occasion d’une tournée qu’il à effectuée dans la zone RHDP Arikokaha-Niédiékaha le vendredi 8 et samedi 9 novembre derniers. M. Coulibaly Gninhoyo dit Tshabio, qui en est le delegué zone est par ailleurs le quatrième vice-président du Conseil régional du Hambol. Dans l’interview qu’il a acceptée de nous accorder, il jette un regard sur les acquis de la sous-prefectiure d’Arikokaha avec le ministre Ibrahim Kalil Konaté, president dudit Conseil régional. Il juge ses actions largement positives seulement après un an d’exercice. À propos de l’opération de la révision de la liste électorale, il l’a trouve assez timide comme elle l’est dans l’ensemble du pays. Mais il reste optimiste et pense que sa zone fera nettement mieux avec la prorogation d’une semaine.
Ivoirecho. Bonjour M. Coulibaly. Comment se porte la zone RHDP Arikokaha-Niédiékaha ?
Coulibaly Gninhoyo dit Tshabio. Bonjour Monsieur. La zone se porte bien. Quand on se réfère à l’organisation mise en place par le parti, nous avons le secrétariat départemental, la déléguation de zone Arikokaha-Niédiékaha, nous avons nos responsables de sections qui sont à l’ouvrage sur le terrain. On va dire donc les choses se passent bien dans ma zone.
Quelles sont les difficultés que vous rencontrez sur le terrain ?
Les difficultés sont de plusieurs ordres et l’actualité c’est l’enrôlement. Nous sommes donc concentrés sur cette opération. Nous avons des campements qui sont autour des villages classiques. Nous avons beaucoup d’allogènes sans papiers. Il faut pour eux reprendre la machine à zéro en leur faisant établir des extraits de naissance. Quand les enfants ont leurs extraits, il faut que les parents eux-mêmes aient les leurs. Les Secrétaires de Sections nous informent que les parents n’ont pas les pièces d’identité qu’il faut compléter pour aller faire la demande du certificat de nationalité.
Un an de challenge au Conseil régional aux côtés du président Ibrahim Kalil Konaté. Que pouvez-vous nous en dire ?
Nous travaillons dans une très bonne ambiance. Je profite de votre question pour saluer le président Ibrahim Kalil Konaté qui a voulu nous faire confiance en nous confiant la responsabilité de représenter nos parents de la sous-préfecture d’Arikokaha au niveau du Conseil. Pour la nomination, je dois dire que j’ai été moi-même surpris parce qu’il n’a consulté personne. En tout cas, l’ambiance est super cool avec les autres vice-présidents, Aïssatou, Mme Ouattara épouse Coulibaly, les V.P Binan, Ousmane…Les choses se passent très bien autour du président. Je crois qu’il a mis cette équipe pour que nous soyons ses relais afin qu’il sois au parfum des problèmes des parents de sorte qu’il soit réactif lorsqu’il y a une situation d’urgence.
En tant que vice-président, quelle est la mission à vous confiée ?
C’est une mission simple. Remonter les besoins des populations de la sous-préfecture d’Arikokaha. Chacun de nos villages à ses spécificités. Certains sont focalisés sur des problèmes d’eau d’autres ce sont des problèmes de santé et pour d’autres encore des problèmes d’écoles…Nous avons le rôle de lui remonter ces difficultés à travers les chefs de villages. Singulièrement au niveau d’Arikokaha,les remerciements des populations suffisent à reconnaître le travail abattu dans cette localité. En plus de ce rôle de relais, nous l’appuyons dans les différentes représentations surtout avec ses nombreuses charges en tant que Ministre.
Quels sont les acquis pour la sous-préfecture d’Aikokaha ?
Beaucoup d’acquis. Nous avons eu le temps de faire le tour avec notre équipe de campagne et nous avons noté les problèmes des parents (les routes, les écoles, les centres de santé). Tous ces problèmes ont été remontés. Dans le programme triennal 2024-2026, plus de 90%de ces préoccupations ont été prises en compte. Nous avons promis revenir avec la matrice de tous les projets par village vers nos parents pour leur dire voilà ce que nous avons obtenu à travers nos tournées par rapport à ce que vous avez demandé. L’heure n’est plus au verbiage creux.
Il y a encore beaucoup à faire, dîtes-nous plus.
Il faut savoir que la population augmente au fil des ans, donc les besoins ne s’arrêteront pas. Quand vous avez mis une ou une infrastructure sanitaire, à partir du moment où la démographie évolue les problèmes vont avec. Il faut donc adapter les besoins des populations en fonction de cette évolution. Les défis sont nombreux. Nous avons notamment les problèmes de sécurité. Ces derniers temps, il ressurgit des problèmes de braquages dans la zone. Nous avons le devoir de remonter ces problèmes pour que les populations puissent vaquer en toute quiétude à leurs occupations. L’avenir est prometteur quand on regarde dix ans en arrière et les acquis aujourd’hui, nous constatons que beaucoup a été fait même s’il reste encore du travail à faire. Mais nous sommes fiers de voir que nous ne sommes pas trompé quand nous sommes venus faire campagne en 2010 pour le PRADO. Les faits et les acquis pour notre localité nous rendent fiers de ce combat.
Actualité oblige, la RLE vient d’être prorogée d’une semaine. A ce jour quel est le bilan dans votre zone ?
Le bilan de notre zone est à l’image de celui au plan régional. Nous sommes fixé un objectif de 40.000 nouveaux primo-votants et à ce jour nous sommes pratiquement à 20% de cet objectif. Notre présence ce jour sur le terrain répond à cette préoccupation. A partir des chiffres, faire l’état des lieux pour voir où se situent les blocages, quelles sont les difficultés que nos secrétaires de sections rencontrent pour pouvoir résorber cela rapidement en une semaine. Nous allons tout donner pour que les choses évoluent. Mais il faut noter que nous sommes en zone rurale, les représentants du parti ne comprennent pas toujours ce qui leur est demandé. Nous le constatons malheureusement avec beaucoup de regrets. Des nouveaux qui allaient figurer sur la liste électorale étaient déjà sur la liste. Donc quand c’est le cas, naturellement vous restez largement en dessous des objectifs qu’on vous a fixés. Mais dans l’ensemble le travail de terrain n’est pas mauvais.
Un message aux personnes qui traînent encore les pieds ?
On a une semaine de prorogation, ce n’est pas sûre qu’il y en aura une autre. Il faut mettre les bouchées doubles, mettre la priorité au moins sur tous ceux qui ont au moins les papiers et qui ont la possibilité de s’inscrire sur la liste puissent effectivement le faire.
Mais une certaine opposition n’arrête pas d’appeler sans cesse à sa prorogation. Est-ce qu’une autre rallonge sera nécessaire ?
Je dirais oui et non. Nous avons fait le tour, il y a des journées où nous avons enregistré pour toute une sous-préfecture un seul enrôlé pourtant la CEI a fait l’effort de mettre au moins un centre d’enrôlement par village. Ce ne sont plus des équipes mobiles. Mais les agents sont dans les centres de 8h à 17h pour n’enrôler qu’une seule personne. L’opposition elle-même constate que ce n’est pas la grande affluence qu’elle attendait. Nous n’iront pas de prolongations en prolongations qui ne changeront pas grand chose. Ceci dit si une autre rallonge peut les rassurer, nous sommes tt aussi preneurs.
Un mot à l’endroit de vos parents de la sous-préfecture d’Arikokaha.
Je dirai à mes parents qu’ils soient rassurés. Ce combat nous l’avons commencé depuis 2010 au moment où nous étions dans l’opposition. Nous avons eu le courage de venir sur le terrain dans cette sous-préfecture dont on parle tant au plan national pour venir leur dire que le RHDP existe, en ce temps c’était le RDR. Je profite pour avoir une pensée pieuse pour nos aînés, ceux qui ont porté ce parti, paix à leur âme, nous continuons le combat. Nous avons d’ailleurs gagné toutes les batailles électorales au plan de la sous-préfecture, ce que les gens ne savent peut-être pas. Nous sommes sereins, nous sommes sur le terrain. Au moment opportun, nous allons prouver que nous existons et que nous continuons de tenir le terrain.
JPH