Poro/9e édition de Festi-Ponvogo : Un festival pour la sauvegarde de la culture sénoufo et la cohésion sociale

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Véritable voyage au cœur de la tradition sénoufo, la neuvième édition du festival des arts et de la culture sénoufo dénommé Festi-Ponvogo, s’est déroulée du vendredi 29 au dimanche 31 décembre 2023, dans le coquet village éponyme. Un festival qui est porté par la Fondation Tchepé, du nom de la génitrice du commissaire général.

Placée sous la présidence de la ministre de la Culture et de la Francophonie, Françoise Remarck, cette édition s’est articulée autour du thème « Culture sénoufo et développement agricole : la contribution des femmes au développement de Ponvogo ».

Au menu : entre autres, les rituels d’adoration des génies de Ponvogo, le lancement des activités de l’école du balafon, en partenariat avec l’Insaac d’Abidjan, prière œcuménique, contes d’un soir, tournoi de maracana des initiés du bois sacré, conférences et panels, rituel du Komon, katogue des femmes, liesse populaire avec les troupes traditionnelles, etc, etc.

Le commissaire général du Festi-Ponvogo, Coulibaly Brahima dit Braima Ponvogo, et, par ailleurs, directeur de la communication de la première dame de Côte d’Ivoire, a, outre ses partenaires traditionnels, bénéficié du soutien et de la présence effective du gouvernement à ses côtés. Et ce, à travers Mariatou Koné et Amadou Coulibaly dit Am’s respectivement ministres de l’Education nationale et de l’Alphabétisation, et de la Communication.

« La particularité de notre festival, c’est qu’il se déroule dans un village. A la différence de beaucoup de festival qui se tiennent en ville. Madame la ministre de la Culture et de la Francophonie, Françoise Remarck, compte Festi-Ponvogo dans l’agenda des activités culturelles de la Côte d’Ivoire. Nous pensons que s’il est promu davantage, il peut devenir un rendez-vous culturel important pour notre pays et pourrait même s’exporter », a fait remarquer Coulibaly Brahima, commissaire général du Festi-Ponvogo.

Il a aussi souligné que le festival vise la valorisation, la promotion et la protection des valeurs traditionnelles du riche patrimoine culturel sénoufo à l’ère de la mondialisation. « En raison du pillage d’objets d’art et la domination des grandes religions, force est de constater que nos valeurs culturelles sont en pleine disparition, mettant ainsi en péril l’ensemble du patrimoine culturel et l’univers sénoufo. Nous avons l’obligation et le devoir moral de léguer nos traditions à nos descendants. L’un de nos objectifs, et en forme de perspectives, est de positionner le festival à l’international, de lui donner une dimension internationale, une envergure internationale », a insisté Braima Ponvogo.

Faisant la genèse du festival, il a rendu un vibrant hommage au défunt Premier ministre, Amadou Gon Coulibaly, qui en est l’un principaux soutiens et inspirateurs. Il a aussi et surtout lancé un appel aux cadres, décideurs et autres garants et gardiens de la tradition à s’investir et investir dans la culture du terroir sénoufo en vue de sa sauvegarde.

En termes d’acquis et d’impact sur le développement de ce village, situé à une quinzaine de kilomètres de Korhogo, la Fondation Tchepé a construit entièrement un dispensaire et une maternité, ouvrages bâtis sur une superficie de 4 ha, tandis que les femmes de Ponvogo ont construit 3 salles de classe plus une bibliothèque. Un nouvel espace dénommé espace Dominique Ouattara pour l’autonomisation des femmes sera composé d’ateliers de couture (20 machines à coudre pour le début), de magasins de stockage et autres matériels afférents à ce genre de réalisation. Et la construction d’un collège de proximité à Ponvogo, une promesse ferme de la ministre de l’Education nationale et de l’Alphabétisation, Mariatou Koné.

                                           Billy Kakao 

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