A l’initiative de l’Union transfrontalière des collectivités territoriales de l’espace Sikasso-Korhogo-Bobo-Dioulasso (Utcte-SKBo), avec la grande contribution de la Coopération Suisse, de l’Uemoa, du Fonds de développement de la formation professionnelle de la Côte d’Ivoire (Fdfp), la toute première édition de la journée culturelle du balafon a tenu toutes ses promesses.
Œuvrer à la promotion du balafon, instrument partagé par tout le peuple de l’espace SKBo, à l’organisation des acteurs culturels, à la création d’espaces d’échanges en vue de mieux valoriser le patrimoine culturel commun sont les raisons, entre autres, qui sous-tendent l’organisation de cette édition.
C’est la place Gbondala du quartier Soba de Korhogo qui a servi de cadre à cet évènement culturel. Et ce, autour du thème « Le balafon, outil d’intégration culturelle et de rapprochement des peuples. » C’était le samedi 16 décembre 2023, avec la participation de 5 troupes, à savoir l’ensemble artistique de Bolomakoté de Bobo-Dioulasso au Burkina Faso, Sossoro Dri de Sikasso au Mali, ainsi que le Djewara Palaka de Togoniéré dans la région du Tchologo, le Boloye de Waraniéné de Korhogo dans le Poro, et le N’goron de Danogoni de la région de la Bagoué en Côte d’Ivoire.
« La journée du balafon de l’espace SKBo, certes une première édition pour notre Union des collectivités, mais, il faut reconnaître que l’initiative n’est pas nouvelle. Elle puise aussi ses racines dans des actions déjà menées par les devanciers, à travers les actions de promotion de la culture dans cet espace. J’ai cité, par exemple, le triangle du balafon qui a été porté au plus haut niveau par les autorités étatiques (…) Le thème retenu pour cette première édition démontre le lien historique entre les peuples du Royaume du Kènèdougou », a renseigné Yao Issoufou, Secrétaire permanent de la faîtière, et président du comité d’organisation de ladite journée culturelle.
Prenant la parole, Siama Bamba, président de l’Utcte-SKBo, a fait une mention spéciale à Issa Coulibaly, chef de canton de Korhogo, et premier vice-président de la Chambre nationale des rois et chefs traditionnels de Côte d’Ivoire pour avoir accepté le titre d’invité d’honneur de la cérémonie d’ouverture de la journée susmentionnée.
Non sans faire remarquer la présence des délégations du Mali et du Burkina Faso à cette activité de célébration de la culture de cet espace qui compte 7 régions frontalières que sont Sikasso au Mali, les Hauts Bassins et Cascades au Burkina Faso, le Tchologo, la Bagoué et le Folon en Côte d’Ivoire, y compris certaines communes et villes non frontalières au regard de leurs influence et position stratégique.
Siama Bamba n’a pas omis, non plus, d’adresser ses remerciements au parrain de la cérémonie, en l’occurrence le général Issa Coulibaly, ministre-gouverneur du district autonome des Savanes, pour son soutien à la préparation et à la réalisation de cette activité, ainsi qu’à toutes les autorités locales pour toutes les facilités accordées.
Dans cet élan de remerciements, le président de l’Utcte-SKBo a, également, fait une autre mention spéciale à la mairie de Korhogo, au festival Senang pour leur soutien au comité d’organisation de la journée culturelle du balafon.
Puis de situer le contexte de l’organisation de cette journée culturelle du balafon en ces termes : « depuis 2021, le Cct-Uemoa met en œuvre la nouvelle phase du Programme de coopération transfrontalière locale phase 2 (Pctl 2), cofinancé par la Coopération Suisse et la Commission de l’Uemoa.L’Utcte-SKBo à la responsabilité, dans le cadre du Pctl 2, d’assurer la maîtrise d’ouvrage des appuis et investissements en vue de se familiariser avec les outils de gestion, mais, aussi de capter les financements nécessaires au développement de l’espace transfrontalier (….)
Cette journée du balafon vient en soutien aux actions déjà menées par les promoteurs culturels dans le cadre de la promotion de cet instrument commun à tout le peuple de l’espace SKBo », a fait savoir Siama Bamba, président de l’Utcte-SKBo.
Il faut noter qu’une conférence publique sur l’historique de l’espace SKBo, des visites aux garants de la tradition de Korhogo et celle aux tisserands du village touristique de Waraniéné, ont ponctué cette activité culturelle.
Billy Kakao