Région de la Bagoué, Boundiali/Chefferie traditionnelle : Une guerre de succession oppose deux clans

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La chefferie cantonale du Ténéhouré est à la croisée des chemins. Elle se trouve dans une zone de turbulence. Plusieurs facteurs sont à la base de la guéguerre que se livrent les garants des us et coutumes de cette contrée.

Incompréhensions, intérêt personnel ou jalousie simplement ? La polémique enfle et continue de détériorer l’atmosphère au niveau de la chefferie traditionnelle et de ses administrés. Une atmosphère délétère qui s’installe six mois après le décès de Koné Tênan, chef de canton de Boundiali et membre de la chambre nationale des rois et chefs traditionnels de Côte d’Ivoire.

Deux clans conduits par Koné Bakary Zozo, instituteur à la retraite, et Koné Nanourou, gendarme à la retraite, se prévalent du droit de succession à la chefferie en lieu et place du défunt chef de canton susmentionné.

Le samedi 3 juillet 2021, l’un des deux camps a franchi le ‘’Rubicon’’ en se faisant introniser au stade de Lôwôwô,  avec la ‘’bénédiction’’ des chefs de terre de Boundiali dont Fofana Katé dit Katênê qui s’est chargé de remettre les insignes et les attributs du pouvoir composés d’un sabre et d’une canne à Koné Nanourou, le retraité de la maréchaussée.

Chose qui a fait pousser une crise d’urticaire au camp guidé par le pédagogue à la retraite, Koné Bakary, et qui, fort du soutien des 8 chefs des villages du Ténéhouré et des 11 chefs de famille sur les 13 qui composent le quartier des autochtones senoufo, entend ‘’riposter’’ à son tour.

La volonté des uns et des autres de s’imposer sur le trône a créé une atmosphère qui peut être lourde de conséquences et faire peser de graves menaces à l’ordre public. Si des démarches discrètes de médiation et de conciliabule sont entreprises, les élus et autres cadres sont prudents et évitent de prendre position pour l’un ou l’autre camp. Quant à l’administration, elle cherche à prendre le recul nécessaire avant d’arrêter une décision définitive. Il est évident que les autorités doivent tout mettre en œuvre pour éteindre ce foyer de violence qui couve.

 Billy Kakao

NB/Photo d’archives


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