Côte dd’Ivoire/Le pays suspendu à une éventuelle grève des fonctionnaires. Le point de vue d’un confrère

0
197

Certaines organisations syndicales de fonctionnaires des secteurs Éducation-Formation, Santé et Protection sociale, ont annoncé un arrêt de travail sur la période du 15,16 et 17 octobre 2024 pour exiger la satisfaction d’une serie de revendications dont le paiement d’une prime trimestrielle.

𝐆𝐫𝐞̀𝐯𝐞 𝐝𝐞𝐬 𝐅𝐨𝐧𝐜𝐭𝐢𝐨𝐧𝐧𝐚𝐢𝐫𝐞𝐬 : 𝐏𝐨𝐢𝐧𝐭𝐬 𝐝𝐞 𝐑𝐞𝐯𝐞𝐧𝐝𝐢𝐜𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧𝐬 𝐞𝐭 𝐀𝐜𝐪𝐮𝐢𝐬

À moins d’un changement de dernière minute, la grève annoncée dans la fonction publique débutera ce mardi 15 octobre 2024. Dans un souci d’information, nous avons recueilli les motifs des revendications ainsi que les acquis obtenus, afin de vous permettre d’apprécier la situation et d’enrichir le débat. Les revendications, formulées dans un préavis de grève de soixante-douze (72) heures, à compter du 15 octobre 2024, par la lettre n°003/IS-MENA/2024 du 23 septembre 2024, sont les suivantes :

👉🏼L’attribution d’une prime d’incitation destinée aux personnels du secteur Éducation-Formation ;

👉🏼 L’instauration d’une filière relative à l’administration scolaire, accompagnée de la création de nouveaux emplois et d’un profil de carrière défini ;

👉🏼Le reversement des salaires retenus et suspendus durant les grèves de 2019 et 2020 ;

👉🏼La revalorisation des indemnités associées aux examens à grand tirage, avec un paiement garanti au plus tard deux semaines après la clôture des secrétariats d’examens ;

👉🏼La promotion des Instituteurs-Adjoints.

Les domaines de la fonction publique touchés par ces revendications incluent :

  • ÉDUCATION NATIONALE
  • AFFAIRES SOCIALES
  • FEMMES, FAMILLE ET ENFANTS
  • SANTÉ
  • ENSEIGNEMENT TECHNIQUE ET FORMATION PROFESSIONNELLE

𝐐𝐮𝐞𝐥𝐥𝐞𝐬 𝐫𝐞́𝐚𝐥𝐢𝐬𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧𝐬 𝐝𝐮 𝐠𝐨𝐮𝐯𝐞𝐫𝐧𝐞𝐦𝐞𝐧𝐭 ?

Face à cette question, des informations précieuses ont pu être recueillies.

Selon nos sources, le Gouvernement a respecté ses engagements pris lors de la signature de la trêve sociale, engagements s’élevant à plus de 1100 milliards sur la période 2022-2027, à hauteur de 99 %.

👉🏼Promulgation de la loi 2023-892 du 23 novembre 2023 portant sur le Statut Général de la Fonction Publique (SGFP) ;
👉🏼L’opérationnalisation du Comité Consultatif de la Fonction Publique ;
👉🏼La finalisation et la mise en œuvre, par le Gouvernement, de la réforme du système d’imposition des salaires, incluant la suppression de la Contribution Nationale (CN) ;
👉🏼L’instauration d’une prime exceptionnelle au bénéfice des Fonctionnaires et Agents de l’État en activité ainsi qu’à ceux ayant fait valoir leurs droits à la retraite ;
👉🏼La revalorisation de l’indemnité de transport des Fonctionnaires et Agents de l’État ;
👉🏼La revalorisation des allocations familiales par enfant pour tous les Fonctionnaires et Agents de l’État ;
👉🏼L’extension du bénéfice de l’indemnité contributive au logement aux Fonctionnaires et Agents de l’État qui n’en bénéficiaient pas ;
👉🏼La revalorisation de l’indemnité contributive au logement pour l’ensemble des Fonctionnaires et Agents de l’État.

Les fonctionnaires, ainsi que tout autre contributeur, sont invités à nous éclairer. Il me semble que le dialogue doit toujours prévaloir, car tout aboutit inévitablement à une table de discussion. La grève est une arme à double tranchant : si elle réussit, tant mieux ; toutefois, même dans ce cas, les sanctions ne sont pas à écarter. Si elle échoue, les syndicats pourraient voir leur légitimité remise en question.

En tout état de cause, dans un bras de fer, la raison doit l’emporter. Injurier les ministres de tutelle n’est pas la solution. Car au-delà de la grève, les rapports professionnels et amicaux doivent prévaloir.

Yacouba DOUMBIA
Journaliste / Observateur averti

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici