Un millier d’étudiants à Alger ainsi que dans plusieurs villes défilent à nouveau mardi matin contre la candidature du président Abdelaziz Bouteflika à un cinquième mandat.
Ils veulent « maintenir la pression ». La contestation contre la candidature du président Abdelaziz Bouteflika à un cinquième mandat ne faiblissait pas, mardi 5 mars. Un millier d’étudiants venus des différentes universités d’Alger défilent à nouveau, depuis la matinée, en plein centre de la capitale, ainsi que dans plusieurs villes algériennes.
A Alger, où les manifestations, supposées totalement interdites depuis 2001, sont désormais quasiment quotidiennes depuis dix jours, les étudiants des différentes universités d’Alger se sont, une nouvelle fois, donné rendez-vous, par l’intermédiaire les réseaux sociaux, devant la Grande Poste, bâtiment emblématique du cœur d’Alger.
Déployée en nombre dans le centre de la capitale, la police est intervenue en chargeant la foule, vers 16 h 30. Auparavant, elle s’était contentée de cantonner les étudiants à l’intérieur d’un périmètre de quelques artères alentours.
« Non, c’est non ! »
« Eh Bouteflika, il n’y aura pas de 5e mandat », « Ramenez les commandos de l’armée et la BRI [unité d’intervention de la police], il n’y aura pas de 5emandat », chantent les étudiants, largement applaudis par les badauds. Pour Abderahmane, 21 ans, étudiant à l’Ecole supérieure d’informatique, M. Bouteflika « veut un an de plus, nous, on ne veut pas une seule seconde, c’est déjà trop, qu’il dégage maintenant »