L’organisation régionale, après avoir suspendu le Mali d’Assimi Goïta, a appelé également la junte aux commandes, « à la nomination immédiate d’un premier ministre issu de la société civile ».
Dimanche 30 mai, des chefs d’Etat ouest-africains se sont réunis à l’occasion d’un sommet régional extraordinaire, pour analyser la situation au Mali. Ils ont décidé de suspendre le Mali de leurs institutions communes en réponse au récent double putsch des militaires maliens.
« Après de longues discussions, les chefs d’Etat et de gouvernement ont décidé de suspendre le Mali des institutions de la Cédéao (Communauté des Etats d’Afrique de l’Ouest) », tel était le communiqué publié à la fin de leurs travaux. Ne s’arrêtant pas à cette seule décision, ils ont aussi appelé « à la nomination immédiate d’un premier ministre issu de la société civile ».
Il faut le rappeler, la junte avait renversé le président Ibrahim Boubacar Keïta en août 2020 et Assimi Goïta en avait pris la tête, a contraint, cette semaine, à la démission le président de transition Bah N’Daw et son premier ministre Moctar Ouane, avant de se faire désigner lui même président par la Cour constitutionnelle malienne.
Les membres de la Cédéao ont de nouveau exigé dimanche, à l’issue de leur rencontre à Accra, que le Mali respecte son engagement de procéder à une transition devant s’achever en février 2022 par une élection présidentielle.
JPH
