Béoumi/Interview avec M. Oka Kouadio Séraphin, ex directeur de cabinet du ministre de la Fonction Publique. «Tant que le Président Ouattara est là, nous devons boire le thé avec tout le monde, nous devons aller à la paix »

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En marge de la troisième et dernière vague de dons de dons de motos aux 98 chefs de village du département de Béoumi, ivoirecho a bien voulu s’entretenir avec l’homme, pour qui toutes les populations ont de l’admiration eu égard à sa grande générosité. Dans l’entretien qu’il a accepté de nous accorder, le natif de Béoumi, d’abord militant convaincu du RDR puis du RHDP, n’a eu de cesse de parler de paix, de cohésion sociale et de vivre ensemble.

Ivoirecho. M. Oka, vous venez de combler l’ensemble des chefs de Béoumi et les femmes. Quelles sont vos impressions ?

M. Oka Kouadio Séraphin. Ma première impression, j’ai le sentiment de voir toute la population de Béoumi, femmes, jeunes et vieux, communautés diverses d’aller à la paix et de consolider le vivre ensemble. C’est le premier sentiment que j’ai. A mon arrivée, j’ai vu sur certains visages, la crispation des uns et des autres, la peur et la crainte pour d’autres. Il fallait les rassurer, demander aux chefs d’intégrer dans leur programme de chefferie, dans leur gestion, une lucarne pour la recherche de la paix, la consolidation du vivre ensemble et bien sûr tout ce qu’il faut pour un dialogue sincère en cas de crise. C’est ce que j’ai constaté.

Vous êtes un fils de Béoumi, on sent beaucoup d’effervescence quand vous êtes là. Est-ce que la population n’est pas en train de vous demander de briguer un poste électif ?

O.K.S. Il n’y a pas longtemps les élections législatives se sont déroulées ; j’avais déjà mené des actions de paix comme le Président de la République nous avait demandé. Pareil pour le premier ministre et le ministre de la Fonction Publique Issa Coulibaly. La priorité c’est ça chez moi. Maintenant quitte à me coopter pour action politique, c’est autre chose. Je vous assure que j’avais déjà été sollicité pour les élections législatives, mais j’ai décliné l’offre. Je leur ai dit que mon parti, c’est le RDR d’abord et ensuite le RHDP. C’est eux qui doivent décider. Dès qu’ils décident pour un candidat, nous le soutenons. J’ai soutenu le candidat du RHDP contre le candidat du PDCI ici. Nous certes perdu, mais nous avons été  de bons perdants. Le candidat du RHDP a félicité en son temps celui qui a gagné. Nous continuons notre route, peu importe celui qui a gagné. Tant que le Président Ouattara est là, nous devons boire le thé avec tout le monde, nous devons aller à la paix avec tout le monde. Nous sommes de bons gagnants, mais aussi de bons perdants aussi.

Béoumi revient de loin après les affrontements intercommunautaires de 2019. Votre message aux populations.

Je voudrais dire à mes parents qu’ils n’ont aucune raison de ne pas faire la paix. Aujourd’hui en renforçant leurs attributs pour la gestion de leur chefferie, c’est une manière pour moi, de contribuer à leur donner les moyens de faire la paix, de consolider le vivre ensemble et d’impliquer dans leur gestion quotidienne, la recherche permanente du dialogue, la recherche permanente de la paix. Et bien sûr, ils ont les moyens. Le chef de canton est là, ils ont les moyens de le croiser à tout moment qu’ils veulent. Mais il n’y a pas que le déplacement, aujourd’hui il y a la communication, il y a tout. Ils étaient tous là, tous les 98 chefs ; ils sont partants pour la paix. La communauté Malinké est également partante pour la paix. C’est dans une effervescence totale que nous avons célébré le vivre ensemble et la paix.  

JPH

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