Bouaké/Miama Koné, cadre du Bafing, exhorte ses parents résidants à Bouaké à aller investir chez eux.

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Dr Miama Koné, économiste rural, directeur des études, de la prospection et des projets de l’ANADER. président de l’Organisation agricole Yeya qui opère dans la région du Bafing, de passage à Bouaké, a animé devant ses parents du Bafing résidant à Bouaké, une conférence débat sur le thème : “Comment investir durablement dans l’agriculture et l’élevage dans le Bafing “. Objectif pour lui d’inciter ses parents à aller investir chez eux.

Le conférencier du jour, un expert en développement, a axer son intervention sur sept points qu’il juge cruciaux pour un investissement réussi dans sa région natale.

Pour lui, il est clair que le Bafing dont la population est à 74% agricole, ne pourra pas se développer sans l’agriculture. 

Mais avant, « la conaissance générale du Bafing, le potentiel agricole, (cultures vivrières,  cultures de rente), les potentialités en matière d’élevage, (de bovins, élevage à cycle courtcourt), les entraves au développement du secteur agricole qu’il situe à plusieurs niveaux : les populations qui font du snobisme, c’est à dire qu’on fait comme  on a vu faire, personne ne veut innover, l’insuffisance d’organisations, (pendant que le Worodougou compte 103 coopératives, le Béré 67, le Bafing en compte seulement 11), le sous équipement. (Le travail se fait fondamentalement avec la daba et la houe), le manque de papiers pour les populations (Nous avons identifié dans 60 de nos villages presbde 3.500 sans papiers. C’est énorme). Les conflits fonciers sont aussi une faiblesse et les conflits agriculteurs éleveurs également, le manque d’infrastructures en matière d’irrigation, (Seulement deux barrages enregistrés sur le territoire du Bafing pour les 314 villages officiels)…sont autant d’elements qu’il faut bien connaître « .

Mais M. Miama n’est pas pessimiste. « Le potentiel existe. Les créneaux existent. Il préconise que l’on sorte du mimétisme pour aller vers la petite transformation et la transformationt pour toutes les cultures, le riz, l’anacarde, le manioc… Tous les types d’élevages réussissent bien dans le Bafing, mais ils demandent à être professionnalisés ». Puis il avertit que « personne ne viendra les transformer à notre place à part les fils et les filles du Bafing eux mêmes.

Le cadre et fils du Bafing à prodigué de nombreux conseils à ses parents de Bouaké.  Il a lancé un appel à la diaspora.  « On ne réussira pas seul, nous devons promouvoir le partenariat,  faire des études de projets, se former.  J’ai aussi présenter ce que je fais dans la région. J’ai créé une organisation que je dirige, l’Organisation agricole Yeya qui coach, qui assiste les producteurs,  qui a des concepts développement dont je fais la promotion ».

« Il s’agit notamment de trois concepts : le projet j’aime mon villagevillage qui prône le changement de mentalités et inspiré du modèle coréen,  le concept du projet zéro sans papiers. (Dans le Bafing, nos parents n’ont pas de papiers. Il faut mettre fin à cela. Le troisième concept, c’est l’agriculture et l’élevage. Nous avons appelé les cadres, les fils et filles du Bafing à aller investir dans le Bafing,  un projet que j’ai appelé Co-entrepreneurs du Bafing auquel je crois et nous avons déjà listé 4 projets ». 

Au total, Miama Koné a donné les recettes à ses parents s’ils tiennent au développement du Bafing.

JPH

Propos de quelques participants

Chérif Kanvaly, troisième adjoint de la commune de Waninou. « Je voudrais féliciter le grand frère Koné Miama de l’ANADER, qui chaque jour s’investit pour le développement de l’agriculture au niveau de la région du Bafing. Au niveau des élus que nous sommes, nous cherchons à investir dans le Bafing. Pour nous il s’agit surtout d’encourager les jeunes à investir dans la terre. C’est dire donc que nous sommes entièrement en phase avec le grand frère Miama ».

Mme Diomandé Mariam, ressortissante de la région du Bafing. « Ce matin nous avons eu beaucoup d’informations sur ce que nous pouvons entreprendre chez nous. Je suis prête avec mes soeurs à aller investir dans le domaine du vivrier, des maraîchers et du riz ».

M. Fofana Melombé, septième adjoint au maire de Bouaké. « Mes parents maternels m’ont invité à venir assister à cette conférence, conférence qui est de taille d’ailleurs. Ce thème doit aussi être développé dans la commune de Bouaké, parce-que investir durablement dans l’agriculture et l’élevage dans le Bafing, est une très bonne chose. J’ai été heureux d’être là et j’ai tiré mon chapeau au conférencier pour que ce soit un exemple pour les autres. Je suis vraiment très heureux d’être là auprès de ma communauté pour apprendre. J’ai encouragé le conférencier et nous allons l’inviter aussi. Merci à tous ».

El Hadj Bakari Diolmandé, Ingénieur des faux et forêts à la retraite, patriarche de la communauté du Bafing résidant à Bouaké. « C’est une bonne chose. La relève ce sont les enfants. Il faut les attirer vers le village pour qu’il se développe avec eux. Il faut que les cadres les y aident. Merci donc à mon fils Miama »

JPH


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