Le Moronou attirait l’attention de plus d’un observateur de la scène politique ivoirienne à la faveur de la dernière législative. Désormais, après les résultats provisoires proclamés par CEI qui ne souffrent pour le moment pas de contestations, il ne faudra plus regarder la région du Moronou comme un bastion du FPI, encore moins du PDCI. La législative du 6 mars en donne les preuves.
Le RHDP a remporté les sièges d’Arrah avec son porte flambeau, N’guessan Ahondjon et de Bongouanou commune avec son jeune loup Dr Assougba Jacob Amoin. A la dernière législative en 2016, Dr Assogba qui s’était déjà signalé, avait été battu de justesse par le candidat du FPI. Cette fois-ci avec du recul et une bonne stratégie de campagne, il a réussi à renverser la vapeur pour lui et pour le parti qu’il représentait, le RHDP. Affi N’guessan, qui se targuait de contrôler le jeu dans cette région, va devoir sûrement retourner la langue sept fois dans sa bouche, lui qui a dû se contenter du seul siège de la circonscription de Bongouanou sous-préfecture.
A M’batto, dans la circonscription d’Assahara et M’batto communes et sous-préfectures, l’inamovible Aka Véronique du PDCI, a conservé son siège. Le deuxième siège du département de M’batto est tombé dans les mains d’un candidat indépendant. Comme on le voit, sauf modestie, le RHDP se positionne désormais comme le champion politique du Moronou. Il totalise deux sièges, (Arrah et Bongouanou commune), contre 01 pour le PDCI et 01 pour le PDCI. Il est bon de signaler qu’ici également, l’élection législative s’est déroulée dans un climat apaisé.
S’il y a en effet un heureux à l’heure du bilan de cette élection, c’est bel et bien l’Inspecteur d’Etat, Théophile Ahoua N’doli, lui qui a continué à tisser la toile du RHDP dans l’ombre, malgré plusieurs crocs en jambes tant internes qu’externes du parti.
JPH
