Les victimes du fétiche tueur du village de Kpo-Kahankro (environ 7km au sud de Bouaké), dix sur un total de 13, ont été enterrés le vendredi 24 février 2023.
Ces victimes, à majorité des enfants, ont succombé au clostridium-botulinum, une batterie produisant des toxines mortelles dont le fétiche tueur était le principal vecteur.
Une grande tristesse et une émotion difficile à contenir, étaient visibles sur les visages des riverains qui sont dignes dans la douleur.
Le chef de Kpo-Kahankro, Nanan Kramo Koffi Patrice, a, dans sa prise de parole, exprimé sa reconnaissance au chef de l’Etat, Alassane Ouattara, et à son gouvernement pour leur soutien dans ces moments pénibles.
« Depuis le 2 décembre, le mauvais vent souffle sur mon village. Mais depuis l’avènement de ce mauvais vent, nous avons reçu beaucoup de soutien de la part du président Alassane Ouattara et son gouvernement. Ce soutien nous a permis de relever un tant soit peu la tête. Tout le village lui adresse ses vifs remerciements ainsi qu’aux ministre de la santé et de la solidarité », a-t-il dit..
Au plus fort de cette crise le chef de l’Etat avait pris en charge les malades, fait mettre en place un dispositif médical à travers le ministère de la santé et apporté une assistance matérielle et financière aux populations, ainsi que la prise en charge des frais funéraires des morts.
Il faut noter que Kpo-Kahankro a enregistré en tout 16 morts, dont 13 enfants, au cours des mois de décembre 2022 et de janvier 2023. A l’origine de tous ces décès le clostridium-botulinum, une batterie produisant des toxines mortelles, provoqué par un fétiche installé chez un notable du village du nom Kouamé Kouadio Jean François. Ce dernier et son féticheur, Yao Kouakou Jérôme, ont été jugés et condamnés à cinq ans d’emprisonnement ferme par le tribunal de première instance de Bouaké le 9 février 2023 pour « pratiques de charlatanisme susceptibles de troubler l’ordre public ».
JPH
