Amadou Koné, ministre des transports, a procédé samedi, au nom du premier ministre Amadou Gon Coulibaly, au lancement officiel du projet de renforcement en eau potable de la ville de Bouaké à partir du lac de Kossou, en présence du ministre de l’hydraulique, Laurent Tchagba.
D’un coût global d’environ 169,3 milliards FCFA, ce projet est financé par l’Etat de Côte d’Ivoire. Il devra permettre de résoudre de façon durabl l’épineuse question de l’eau potable de la capitale du centre et des localités environnantes jusqu’en 2045.
Les travaux dureront 24 mois, et sont confiés au groupe PFO CI-Veolia. Ils consisteront en la réalisation de plusieurs ouvrages, notamment, une plateforme flottante de prise d’eau brute sur le lac Kossou, une station d’exhaure d’une capacité de 4 000 m3/h, une conduite DN 1200 sur 40,3km pour le transfert d’eau brute de l’exhaure à la station de traitement, une unité de traitement d’eau de surface d’une capacité de 5 000m3/h à la station de traitement de la Loka avec la construction de bâtiments annexes.
Il est également prevu la réalisation d’une bâche de de stockage d’eau traitée de capacité 10 000m3 sur le site de la Loka, une station de reprise sur le site de la Loka, accolée à la bâche de stockage, pour le refoulement de l’eau traitée vers le château de la ville de Bouaké, un nouveau château d’eau d’une capacité de 5 000m3 sur une tour de 30m sur le site de Sinko et une conduite DN 1000 sur 14,6km pour le transfert d’eau traitée de la station de la reprise de la Loka vers ce nouveau château d’eau.
A en croire le premier responsable du minis de l’hydraulique, Laurent Tchagba, ce projet permettra, à terme, de sécuriser l’alimentation en eau potable d’une population d’environ 1 175 710 habitants de la ville de Bouaké et des localités environnantes dont le besoin en eau potable en 2020 s’élève à 55 000m3/jour. Il permettra, à l’horizon 2030, d’augmenter la capacité de production d’eau de la ville de Bouaké à 112 439m3/jour pour un besoin estimé à 111 650m3/jour. A l’horizon 2040 cette capacité de production d’eau de la capitale de la région de Gbêkê sera portée à 172 439M3/jour pour un besoin estimé à 165 212m3/jour.
En rappel il faut savoir qu’en mars 2018, Bouaké et ses 120 localités environnantes ont vécu une crise d’eau sans précédent causée par l’assèchement de la retenue d’eau de la Loka. Le volume d’eau de cette station de traitement d’eau qui était de 25 000 000 m3 variait désormais entre 0 et 8 000m3 en fonction de la pluviométrie.
JPH
