Après deux mois de détention dans un lieu tenu secret pour raison de sécurité selon les autorités, Pascal Affi N’Guessan va donc pouvoir rentrer chez lui. Le président du FPI avait été arrêté début novembre 2020, quelques jours après la Présidentielle, à côté de la ville d’Akoupé, à 140 kilomètres d’Abidjan. Il tentait de rejoindre son fief de Bongouanou. Il était recherché pour des accusations d’attentats et de complot contre l’autorité de l’État notamment.
Le chef du FPI, également porte-parole de la coalition de l’opposition, avait été arrêté suite à la création par les adversaires du pouvoir d’un Conseil national de transition (CNT) pour protester contre la réélection du président Alassane Ouattara à un troisième mandat. Cette initiative avait été jugée comme insurrectionnelle par le gouvernement qui avait identifié ce CNT comme un gouvernement parallèle et illégal.
Sous contrôle judiciaire
C’est à la sortie de sa convocation par un juge d’instruction que sa libération a été décidée. Pascal Affi N’Guessan reste encore sous contrôle judiciaire avec une trentaine de chefs d’accusations qui pèsent encore contre lui.
À peine sorti, il a publié un tweet, dans lequel il remercie « tous les démocrates qui se sont mobilisés pour [sa] libération, pour la cause de la démocratie en Côte d’Ivoire. »