Il faut le noter, depuis la guerre poste électorale en Côte d’Ivoire, il n’y a jamais eu d’entente entre les populations Guéré et Burkinabè. À la base le problème du foncier qui oppose les autochtones aux allogènes. Et depuis, pour un oui ou pour un nom, ils s’affrontent violemment, bien souvent hélas, avec mort d’hommes. Ce dimanche 24 juin dernier, un autre conflit est venu assombrir le ciel des relations entre les deux parties.
Voyons cette fois ce qui a bien pu mettre le feu aux poudres cette fois-ci.
Selon nos informations, un jeune burkinabè surnommé Rasta a égorgé, le week-end dernier, sa concubine guéré qu’il accusait de lui faire des infidélités. Ce crime passionnel a alors déclenché la colère de la communauté guéré, dont des membres ont lancé, dès le lendemain, une vendetta contre leurs hôtes. Ces affrontements se sont soldés par la blessure d’un ressortissant burkinabè transféré d’urgence dans un centre de santé à Duékoué. Le présumé meurtrier a par ailleurs été mis aux arrêts pour répondre de ses responsabilités.
L’ouest, théâtre d’affrontements communautaires fréquents.
L’ouest ivoirien est le théâtre d’affrontements communautaires récurrents ces derniers temps. Surtout entre Guéré et Burkinabè. À la mi-mai dernier, un conflit a éclaté entre autochtones Toura et allogènes burkinabè dans la localité de Giandé à Biankouma à propos de l’occupation, par les derniers cités, de la forêt sacrée de Gambié. Le bilan était de 400 maisons incendiées et 700 déplacés, dont 600 sans-abris. Que faudra t-il pour arrêter cette série de conflits qui malheureusement s’étendent à des communautés innocentes, singulièrement les Malinkés ? Il urge que ce problème soit pris à bras le corps par les plus hautes autorités du pays afin d’y trouver des solutions durables.
Momo. Espoir
