Remise en liberté mercredi après sept d’emprisonnement, l’ex-première dame ivoirienne Simone Gbagbo n’a pas hésité à faire son choix face aux deux tendances-Pascal Affi N’guessan et Abou Drahamane Sangaré-qui prévalent au sein du Front populaire ivoirien (FPI), à Abidjan.
« Je n’ai pas de mots quand je vous vois. Normalement ce jour, je ne peux et ne dois pas parler. Tout ce que je dois dire, tout ce qui est dans mon ventre là, si ça doit sortir, faille que j’en parle d’abord à mon président, le camarade Abou Drahamane Sangaré », a-t-elle déclaré à son domicile à Cocody.
Suite à la perte du pouvoir d’Etat par le FPI après la crise postélectorale de décembre 2010 à avril 2011, le parti de Gbagbo se divise en 2014 pour son contrôle avec d’une part Affi N’guessan officiellement reconnu comme président du parti et d’autre part Abou Drahamane Sangaré dit « Le gardien du temple ».
« Sincèrement j’aimerais que vous vous joignez à moi pour dire merci à ce grand monsieur. C’est un digne et un dur. S’il n’était pas là, le parti serait mort à l’heure actuellement. Merci à lui », a ajouté l’ancien député.
Annonçant la couleur en vue de la présidentielle de 2020, Simone Gbagbo a affirmé: « Chers camarades nous sommes sortis et nous sommes là. Nous sommes venus mais pas pour dormir. Nous sommes venus pour reprendre le combat. Nous sommes venus pour engager la marcher vers le pouvoir ».
Absent à l’accueil réservé à la camarade Simone Gbagbo où étaient présents des pontes du parti dont Abou Drahamane Sangaré, Pascal Affi s’est justifié en ces termes lors d’un point de presse: « Nos camarades cherchent à instrumentaliser des événements pour se faire remarquer. Nous ne nous attribuons pas des succès pour qu’on nous remarque ».