La tension était vive à Grand-Bassam ce jeudi ! Un groupe de femmes, se réclamant du PDCI-RDA, a tenu une manifestation nonobstant l’interdiction formelle du Gouvernement, décidée en Conseil de ministre, mercredi dernier.
La marche des femmes du PDCI, à Grand-Bassam, jeudi, avait un air d’histoire et de bravade. Comme ces militantes du PDCI-RDA qui ont défié, en 1949, les colons français en battant le pavé, ces femmes de Grand-Bassam ont investi hier les rues de l’ancienne capitale pour revendiquer la victoire présumée de George Ezaley, candidat PDCI de ladite ville. Ce dernier a été battu par le candidat RHDP, Jean-Louis Moulot, selon les résultats de la CEI. Ces femmes estiment que cette victoire de Moulot dérive d’un braquage électoral. Toutes de rouge vêtues, saupoudrées pour certaines, dans la pure tradition Bassamoise pour dire que l’heure est grave, elles ont marché dans toute la ville, en dépit de l’interdiction du Gouvernement de manifester jusqu’à nouvel ordre, sur toute l’entendue du territoire national.
La JPDCI dans la danse
Les militantes du PDCI ont reçu l’appui de la jeunesse de leur parti, conduite par son président, Valentin Kouassi. Celui-ci, après avoir exprimé son ras-le-bol quant à l’interdiction du gouvernement de manifester, pour une raison inconnue, a signifié que les siens iront au charbon, s’il le faut, pour que justice soit rendue dans ce pays et que l’Etat de droit soit appliqué. Il a ensuite adressé un avertissement à l’endroit des autorités, par ces mots : « Tant que nous n’avons pas cette mairie, ils n’auront pas le sommeil tranquille ici à Bassam. Nous ne pouvons pas aller aux élections, voter notre candidat, élu à la CEI locale et à la télévision, on proclame une autre victoire. Nous n’accepterons pas cela ».
Que nous réservent les prochaines heures dans cette ville balnéaire ?