Côte d’Ivoire/Guillaume Soro et 19 de ses proches devant la justice ce matin

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La justice va examiner de nouveau aujourd’hui 19 mai 2021 le cas de Guillaume Soro et de 19 de ses proches. Après avoir été condamné, en avril 2020, à vingt ans de prison pour blanchiment et recel de détournements de deniers publics, l’ancien président de l’Assemblée nationale est cette fois poursuivi notamment pour complot et atteinte contre l’autorité de l’État. En effet, depuis fin décembre 2019, l’ancien député de Ferké est accusé d’avoir fomenté, avec ses proches, une tentative d’insurrection en Côte d’Ivoire.

Poursuivis avec Guillaume Soro, dix-neuf de ses proches dont beaucoup sont, comme lui, en exil, et d’autres en détention provisoire depuis décembre 2019 ou janvier 2020. Parmi eux, l’ancien ministre et ex-député, Alain Lobognon qui tenait une conférence de presse au siège de Génération et peuples solidaires (GPS), le parti de l’ancien président de l’Assemblée nationale, lorsqu’il a été arrêté le 23 décembre 2019 avec quatorze autres personnes.

Sont également dans le même cas que Lobognon, Félicien Sekongo, Souleymane Kone Kamaraté, alias Soul To Soul. Fidèle d’entre les fidèles de l’ancien chef rebelle, le directeur du protocole de Soro avait déjà fait l’objet de poursuites après la découverte d’une cache d’armes chez lui, à Bouaké, en 2017 lors des mutineries, avant d’être amnistié l’année suivante. Les frères de l’ancien président de l’Assemblée nationale, Simon et Rigobert Soro, seront également dans le box des accusés.

En rappel, il faut savoir que le 23 décembre 2019, Guillaume Soro, à bord d’un jet privé, s’apprêtait a atterrir à Abidjan lorsque son avion fit soudainement demi-tour pour le Ghana, par crainte d’être arrêté à l’atterrissage. Plus tard, la police procédait au siège de GPS, à l’arrestation d’une quinzaine de personnes dont l’ancien ministre Alain Lobognon.

Dans le dossier de l’accusation, une bande sonore de quelques minutes dans laquelle on entend Guillaume Soro discuter avec un interlocuteur d’un projet d’ « de coup d’Etat d’Etat », de ses soutiens dans l’armée et parmi les anciens commandants de zones, ou encore de projets de campagne de « communication pour discréditer le régime ». Adou Richard ajoute également que des armes ont été saisies au cours de l’enquête.

De son coté, le camp Soro ne nie pas l’existence de l’enregistrement mais le qualifie d’« incomplet et tronqué ». Il s’agirait selon les proches de l’ancien Pdt de l’assemblée d’une manipulation destinée à le piéger.

Le vendredi passé 7 autres compagnons de l’ancien président de l’Assemblée nationale en exil ont été jugés en correctionnelle pour diffusion de fausse nouvelle et troubles à l’ordre public. Parmi eux figuraient les anciens députés Camara Loukimane, Yao Soumaila, et Kando Soumahoro ou l’ancien candidat à la mairie d’Abobo Téhfour Koné, libérés en octobre dernier après 10 mois de détention. Ils ont été condamnés à 9 mois et restent donc libres.

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