Kani est une localité du nord-ouest de la Côte d’Ivoire et chef-lieu de commune, de sous-préfecture et de département dans la région du Worodougou.
Lorsque vous foulez pour la première le sol de Kani, vous êtes tout de suite saisi par une singularité. Des rues presque toutes bitumées et bien entretenues. Dans cette ville, il vous est plus aisé de compter les rues non bitumées plutôt que celles qui le sont. En plus de cette première satisfaction, ce sont des rues où ne jonchent pas des tas d’immondices et sachets de toutes les couleurs.
Kani est donc une belle petite ville, dont on parle peu, mais qui existe avec d’autres atouts que plusieurs villes ivoiriennes lui envieraient.
En effet Kani, c’est un véritable brassage ethnique et religieux. Presque toutes les ethnies ivoiriennes y vivent en bonne intelligence. Autochtones et allocthones Baoulé, Agni, Tagbana, Wan, Yacouba, Lobi… toutes les ethnies de Côte d’Ivoire, nous l’avons dit, se côtoient journellement sans heurts dans cette cité du Nord de la Côte d’Ivoire. On les rencontre en ville tout comme à Lazarekro, Antoinekro, Akoupokro, N’gokro, Leonkro, Petit Bouna, Zogbekro devenu Tiegbèkro…
Un vivre ensemble dont devraient s’inspirer plusieurs régions de notre chère Côte d’Ivoire, hélas parfois balafrée par des conflits sociaux inutiles. A Kani, l’on est loin de tout ça.
Parcequ’ici, le temps est utilisé à produire du cacao, du café, (vous l’avez bien lu), de l’anacarde, de la banane, et toutes sortes de céréales.
A Kani, c’est l’égalité du genre dans toute sa splendeur dans la circonscription de l’enseignement préscolaire et primaire dirigée l’inspecteur André DELOH. Tenez-vous bien, neuf des dix écoles que compte la ville sont dirigées par des femmes.
Pour tout dire, Kani fait rêver. Découvrir Kani et y revenir… pour sa beauté en vaut amplement la chandelle.
JPH