Côte d’Ivoire/La MACA change de nom

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La Côte d’Ivoire a entrepris une transformation majeure de son système carcéral avec le changement de nom de la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (MACA) qui devient Pôle Pénitentiaire d’Abidjan (PPA).

Ainsi, la grande prison d’Abidjan va se subdiviser en plusieurs entités distinctes, chacune dirigée par un régisseur dédié. Une réorganisation qui a pour objectif d’améliorer la gestion des prisonniers et à garantir un système pénitentiaire plus efficace et équitable.

Pourquoi cette transformation ?

La MACA a été fondée en 1980. Depuis lors, elle est située entre Yopougon, non loin du parc national du Banco. Elle était la principale prison de la Côte d’Ivoire avec une capacité estimée à 1 500 détenus. Au fur des ans, il est apparu d’entreprendre des réformes pour adapter la prison aux besoins actuels et aux normes internationales. D’où la décision de transformer la MACA en Pôle Pénitentiaire d’Abidjan (PPA).

Les subdivisions du PPA

Le PPA est maintenant divisé en cinq (05) entités distinctes, chacune sous la supervision d’un régisseur : Maison pénal d’Abidjan (ex Bâtiment C), Maison de correction d’Abidjan (ex Bâtiment B), Maison d’arrêt d’Abidjan (ex Bâtiment A), Maison d’arrêt et de correction pour hommes d’Abidjan (ex Bâtiment des Assimilés), Maison d’arrêt et de correction pour femmes et mineurs d’Abidjan (ex Bâtiment des femmes et des mineurs).

Le PPA est dirigé par un régisseur et son adjoint, qui ont la responsabilité de veiller à la gestion efficace de chaque entité, tout en maintenant un système de suivi, de contrôle et de réinsertion des détenus conforme aux normes internationales.

Le but du Pôle Pénitentiaire d’Abidjan

Cette transformation majeure vise à améliorer la gestion des détenus, d’accroître la sécurité dans les prisons, et d’offrir un meilleur suivi et des conditions de détention plus conformes aux droits de l’homme. La subdivisant du PPA en plusieurs entités distinctes les unes des autres permettra de mieux cibler les besoins spécifiques des différentes catégories de détenus. Les maisons de correction et les maisons d’arrêt disposent désormais de régisseurs dédiés, ce qui permet une gestion plus précise et des programmes de réhabilitation mieux adaptés.

Inéluctablement cette transformation une phase importante vers une réforme plus vaste du système carcéral ivoirien en général. Le gouvernement est déterminé à améliorer les conditions de détention, à garantir le respect des droits de l’homme et à lutter contre la surpopulation des prisons. Il y a également qu’il faut renforcer la sécurité au sein des prisons par une gestion plus ciblée et efficace. En définitive, 43 ans après la création de la MACA, la Côte d’Ivoire tient au respect de ses obligations et engagements en matière de droits de l’homme et à la modernisation de son système pénitentiaire pour le bien des détenus.

JPH

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