Une cinquantaine de personnes ont manifesté dimanche à Grand-Bassam (périphérie abidjanaise) pour exiger le départ du roi des N’Zima Nanan Amon Tanoe, à la suite d’une crise qui prévaut actuellement dans la première capitale ivoirienne, depuis les élections locales du 13 Octobre.
Insurrection populaire à Grand-Bassam
« On ne veut plus de lui », scandaient près 50 personnes de rouge vêtus, près du palais royale où le roi recevait la gouverneure générale du Canada, Julie Payette en visite depuis vendredi en Côte d’Ivoire.
Des habitants manifestent régulièrement depuis la proclamation des résultats des élections municipales du 13 octobre par la Commission électorale indépendante (CEI) qui a donné pour perdant le maire sortant, Georges Philippe Ezaley (Candidat du parti démocratique de Côte d’Ivoire).
Il est reproché au roi des N’Zima d’avoir cautionné et soutenu la candidature du candidat du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP, coalition au pouvoir) Jean-Louis Moulot, qui a été déclaré élu, par la CEI.
Des installations ont été incendiées lors des manifestations sur le site de célébration de l’Abissa, une fête traditionnelle du peuple N’Zima qui devait se tenir du 21 octobre au 04 novembre. Elle a été donc reportée à une date ultérieure.
Les manifestants menacent de ne « pas danser l’Abissa ».