Les syndicats grévistes du secteur de la santé en Côte d’Ivoire regroupés au sein de le Coordination des centrales syndicales de la santé (Coordisante), ont repris le service après cinq jours d’arrêt de travail, en attente de la poursuite des négociations avec le gouvernement.
« Le travail a repris depuis dimanche, on a demandé (au gouvernement) de rouvrir les négociations, donc il leur appartient de nous appeler à la table de négociations » suite à l’appel des ministères de tutelle au dialogue, a dit à APA Boko Koua, porte-parole de la Coordisante.
Si l’organisation syndicale, réunie en Assemblée générale, samedi, a « suspendu le mot d’ordre de grève, c’est pour saisir cette main (du gouvernement) et retourner à la table de négociation », a-t-il ajouté.
Au Centre hospitalier universitaire (CHU) de Treichville, dans le Sud d’Abidjan, la reprise du travail des agents de santé est effective. Toutefois, l’on constate de longues files d’attente des malades qui attendent d’être reçus.
Assises en face du bâtiment de l’Institut de cardiologie de ce centre hospitalier, deux femmes venues accompagner leur sœur souffrante, depuis 8 heures, attendent que leur parent soit reçue. Mais, après trois heures de temps, elles patientent toujours en attente de l’examen médical.
Koffi, lui, a pu être accueilli au Centre d’imagerie médical. Avec une enveloppe en main, il se dirige vers son médecin traitant pour l’interprétation du cliché. Dans les locaux, ont été aperçus des responsables du CHU, effectuant une visite des différents services.
En dépit de la suspension du mot d’ordre de grève de la Coordisante, des forces de l’ordre ont été déployés lundi dans des CHU, à Abidjan, épicentre de la grève des agents du secteur de la santé. Au CHU de Treichville, ceux-ci sont postés dans l’enceinte de l’établissement.
Pendant la grève, deux agents de santé ont été interpellés avant d’être relâchés samedi nuit, selon M. Boko, qui « remercie le gouvernement de ce que ça été prompt et immédiat après la suspension » du mouvement, ce jour.
« Nous attendons que les négociations commencent le plus rapidement possible », a affirmé le porte-parole de la Coordisante, faîtière regroupant 12 syndicats, qui avait lancé du 5 au 9 novembre 2018 un mot d’ordre de grève pour revendiquer, entre autres, une prime d’incitation, des indemnités de logement et une revalorisation indiciaire.