Côte d’Ivoire/Tensions au PDCI autour de la réforme de la CEI

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En Côte d’Ivoire, la Commission électorale indépendante (CEI) devrait publier ce mardi les listes des candidats aux élections municipales et régionales d’octobre. La CEI est très décriée par les adversaires du parti au pouvoir, dont le PDCI qui appellent à sa réforme. Début août, le président Alassane Ouattara avait annoncé un réexamen de la composition de l’organe électoral, mais la semaine dernière le chef de l’Etat a précisé que la réforme ne concernait que l’élection présidentielle de 2020 et que de fait, il n’y aurait pas de report des scrutins. Une déclaration qui a fait réagir la classe politique, à l’exception notable du PDCI. Mais en interne, des voix s’élèvent pour demander à Henri Konan Bédié de conditionner la participation de leur parti aux élections municipales et régionales à une réforme de la CEI.

Alors que la direction du PDCI n’a toujours pas officiellement réagi au discours de fermeté du président Alassane Ouattara, en interne, des cadres estiment qu’il est temps de prendre position. Selon une source au sein du bureau politique, deux réunions à l’initiative de trois des vice-présidents du PDCI, dont l’ex-premier ministre ivoirien Charles Konan Banny ont eu lieu la semaine dernière à Abidjan.

Conclusions sans appel

Les conclusions de leurs travaux sont sans appel : « Le PDCI (…) ne peut pas participer à des élections organisée par une commission électorale dont tout le monde, et le président de la République le premier, reconnaît qu’elle est illégale et illégitime », explique ce membre du bureau politique.

Ces responsables du PDCI demandent donc à Henri Konan Bédié de conditionner la participation du PDCI à un report des élections municipales et régionales du 13 octobre afin de permettre une réforme de la commission électorale.

Un boycott des scrutins ?

Ces cadres du PDCI emboitent donc le pas du FPI, le parti de l’ex-président Laurent Gbagbo qui a déjà annoncé qu’il boycotterait les scrutins si la commission électorale n’était pas réformée. Ces cadres souhaitent se rendre à Daoukro, le fief d’Henri Konan Bédié cette semaine pour lui faire part de leur position.

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