Plus de 200 scientifiques internationaux ont exhorté l’OMS et la communauté médicale internationale à « reconnaître le potentiel de transmission aérienne du Covid-19 », dans une lettre ouverte publiée lundi dans la revue Clinical Infectious Diseases d’Oxford.
Une position que l’organisation doit revoir, selon Isabella Annesi-Maesano, l’une des signataires de la lettre. Elle est directrice de recherche à l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm), épidémiologiste spécialiste des maladies allergiques et respiratoires
« Nous reconnaissons que des preuves émergent dans ce domaine et par conséquent nous devons être ouverts à cette possibilité et comprendre ses implications », a déclaré Benedetta Allegranzi, une responsable de l’OMS, lors d’une conférence de presse virtuelle.
« La possibilité d’une transmission par voie aérienne dans les lieux publics, particulièrement bondés, ne peut pas être exclue. Les preuves doivent toutefois être rassemblées et interprétées », a poursuivi Mme Allegranzi, en recommandant « une ventilation efficace dans les lieux fermés, une distanciation physique ». « Lorsque ce n’est pas possible, nous recommandons le port du masque », a-t-elle ajouté.
L’OMS, déjà critiquée pour avoir tardé à recommander les masques, a été accusée de refuser de voir l’accumulation d’indices d’une propagation par l’air du virus.
« L’épidémie s’accélère et nous n’avons pas atteint le pic de la pandémie », a mis en garde le directeur général de l’OMS, lors de la conférence de presse.
Avec Rfi