Daloa/Construction. Que de difficultés pour mettre en valeur sa parcelle

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A Daloa, obtenir un terrain pour bâtir sa maison est un véritable chemin de croix.

Dans la ville de Daloa, capitale de la région du Haut-Sassandra Centre Ouest de la côte d’ivoire, les propriétaires de parcelles dans ce département sont confrontés à plusieurs défis pour pouvoir les mettre en valeur.  Un véritable parcours du combattant pour l’aménagement des parcelles individuelles et leur identification qui dure depuis plusieurs années.

En effet, depuis 2002, certains acquéreurs n’ont jusque-là pas le permis de construire leurs maisons à cause des nombreuses magouilles que connait ce secteur. Entre autres les ventes illicites et expropriation de terrains qui constituent les plus grandes difficultés. Les propriétaires et acheteurs légaux de ces parcelles passent plusieurs mois à réclamer leurs droits. A maintes reprises, ils ont soumis la question à la direction de la construction à Daloa, dont nous avons rencontré le tout nouveau directeur régional, Gondo qui nous explique ici les difficultés rencontrées sur le terrain depuis sa prise de fonction à la tête de la direction régionale de la construction de Daloa.

Selon lui, le premier document qui donne droit de propriété à un acheteur d’une parcelle, c’est l’ ACD. Mais malheureusement, beaucoup de personnes préfèrent traiter avec des géomètres où des topographes qui les induisent souvent en erreur.  » Celui qui a sa parcelle fait plutôt appel à des géomètres où des topographes qui leurs donnent l’autorisation de construire sans même se référer à la construction », a-t-il révélé. Et d’indiquer que seul la direction de la construction peut autoriser la construction d’un bâtiment où d’une maison sur un site. Mais avant d’approuver une autorisation de construction à un individu, c’est toute une procédure. Il y a d’abord une enquête à diligenter. Et là, c’est le préfet du département qui convoque tous les directeurs régionaux des différents ministères en service dans sa circonscription pour en débattre sur la question. Nous devons être rassurés si ce terrain n’est pas un domaine public. Mais quelques fois, nous sommes confrontés à un problème. Il faut que nous ayons la caution des chefs de village, des propriétaires terriens qui nous confirment effectivement que celui qui a vendu la parcelle est le vrai propriétaire. Tout ça pour éviter des conflits. Puisque nous savons tous qu’une parcelle n’appartient pas à un individu. Plutôt à plusieurs personnes d’une même famille. Si nous n’avons pas toutes ces informations qu’on valide un document de propriété, nous sommes responsables des conflits qui peuvent surgir plus tard. C’est pourquoi je vous disais d’entrée de mon propos que c’est toute une procédure « , a-t-il martelé.

 » Aujourd’hui, il y a des gens qui occupent illégalement des parcelles qu’ils ont déjà mises en valeur. Dans ce genre de cas, nous sommes obligés de le leur signifier en leurs demandant d’arrêter les travaux s’ils n’ont pas encore construit. Donc la meilleure façon d’acquérir une parcelle, c’est d’avoir tous les documents nécessaires », a-t-il conseillé. Avant de lancer un appel aux agents de la construction, les propriétaires terriens, les géomètres et topographes à se conformer aux règles de la construction.  » Il faut que chacun de nous travaille en professionnels ! Évitons de créer les conflits. La situation de notre pays est très sensible en ce moment « , a-t-il interpellé.  Et de nous présenter des piles de documents à conflits qu’il a bien disposé sur son bureau. « Tout ça, se sont des dossiers que les autorités préfectorales, judiciaires et élus locaux nous ont transmis pour les régler. Donc c’est pour dire que notre ministère est confronté à de nombreux cas d’illégalité que nous essayons de régler progressivement » a-t-il indiqué.

Rogard Lagnon

NB/Photo juste pour illustration

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