DERNIÈRE MINUTE/Le président Nigérien, Mohamed Bazoum retenu par la garde présidentielle

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Le président nigérien Mohamed Bazoum est retenu mercredi à Niamey par la garde présidentielle à l’issue de « pourparlers » qui ont échoué et l’armée a lancé « un ultimatum » à la garde, a appris l’AFP de source proche de la présidence.

« Au terme des pourparlers, la garde présidentielle a refusé de libérer le président, l’armée lui a lancé un ultimatum », a déclaré cette source sous couvert de l’anonymat, à la suite d’un « mouvement d’humeur » de membres de la garde présidentielle qui ont bloqué l’accès de la présidence à Niamey.

Dans un message publié sur Twitter, rebaptisé « X », la présidence du Niger indique que mercredi matin, « des éléments de la garde présidentielle (GP) ont engagé un mouvement d’humeur anti-républicain et tenté en vain d’obtenir le soutien des forces armées nationales et de la garde nationale ».

« L’armée et la garde nationale sont prêtes à attaquer les éléments de la GP impliqués dans ce mouvement d’humeur s’ils ne reviennent pas à de meilleurs sentiments », ajoute la présidence en affirmant que « le président de la République et sa famille se portent bien ».

«Il n’est pas libre de ses mouvements»

«Il ne s’agit pas d’une prise de pouvoir, ce n’est pas un mouvement politique, assure pourtant un proche de Mohamed Bazoum. Le Président est chez lui avec la première dame, il va bien.» Cependant, «il n’est pas libre de ses mouvements, reconnaît la même source. Il y a un problème avec la garde présidentielle». Cette unité d’élite de l’armée, chargée de la protection du chef de l’Etat, est dirigée par le général Abdourahamane Tchiani depuis 2011. Il avait été nommé à ce poste par le président Issoufou. Son successeur, Mohamed Bazoum, l’avait maintenu à son poste lors de son élection, en 2021.

Il est difficile d’imaginer qu’une mutinerie ait pu éclater dans le dos du commandant de la garde présidentielle, «un pur militaire, qui tient ses hommes». Mais si Tchiani est bien l’instigateur de ce «mouvement d’humeur», qui s’est déroulé jusqu’à présent «sans violence», selon un collaborateur du Président, ses motifs sont pour l’heure inconnus. Des négociations entre Mohamed Bazoum et les militaires frondeurs sont toujours en cours à la mi-journée.

Avec africanews et Libération

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