En tournée de remerciement dans la sous préfecture d’Aikokaha, l’honorable Cathérine Koné, député de la circonscription de Niakara-Arikokaha-Tortiya, a accepté de s’ouvrir à Ivoirecho, votre site préferé. Dans l’entretien qu’elle nous a accordé, la représentante des populations du département de Niakara à l’hémicycle, lance un appel à la cohésion et dédie sa victoire aux femmes.
Ivoirecho. Bonjour Madame. Vous étiez en tournée dans la sous préfecture d’Arikokaha. Quel en était l’objectif ?
Cathérine Koné. Bonjour Monsieur. Cette tournée dans cinq villages de la sous préfecture d’Arikokaha ce samedi 4 juillet 2021 a pour but essentiel de dire merci à nos braves populations qui ont porté leur choix sur ma modeste personne à l’élection du 24 avril dernier. Elles ont été avec nous pendant les élections. Il était normal que notre premier réflexe soit de venir leur présenter notre victoire et leur témoigner notre gratitude. Le peuple Tagbana est reconnaissant. Chez nous le respect appelle le respect. Et les valeurs que nous incarnons sont celles du respect. Ce n’est pas à moi qui appartient à ce peuple d’être amnésique. Donc nous allons parcourir toute la circonscription pour saluer nos parent et les remercier. Aujourd’hui, nous n’avons pas pu faire l’étape de Loho. Je veux les rassurer que ce n’est pas un oubli. Je serai très prochainement avec eux. En tout cas merci à toutes ces populations qui ont prié pour nous, qui ont porté leur choix sur nous.
Ivoirecho. Aujourd’hui la page des élection est tournée. Quel est le message fort que vous avez pour les populations ?
C.K. Je veux dire à mes parents d’Arikokaha, de Niakara et de Tortiya d’être ensemble. Les élections sont derrière nous. Aujourd’hui, il n’y a pas de vainqueur d’un camp sur un autre. C’est Niakara qui a gagné. Nous devons faire bloc ensemble. Le seul combat qui mérite d’être mené, c’est celui du développement de nos villages. J’en appelle aux cadres. notre seul objectif doit être celui du bien être de nos parents. Tournons le dos aux querelles d’hier et amorçons le développement de la circonscription.
Ivoirecho. Les femmes disent que votre mandature est leur victoire. Un mot pour ces femmes.
C.K. Merci à mes mamans, à mes petites soeurs, à mes grandes soeurs. Effectivement, elles peuvent le dire ainsi, parce que depuis que nous sommes nés à Niakara, ce sont des hommes qui sont à ce poste. C’est la prmière fois qu’on voit une femme. Voyez l’engouement. Les femmes ressentent qu’elles sont revalorisées aujourd’hui. En pays Tagbana la femme généralement en dessous et l’homme au dessus. Mais ces élections ont permis de voir autre chose. C’est donc normal qu’elles crient à leur victoire, qu’elles crient au développement, à leur autonomie et à leur épanouissement. Oui c’est leur victoire. Mais nous savons que nous sommes attendues au tournant et nous sommes conscientes que nous n’avons pas droit à l’erreur. Dieu nous aidera à relever ce défi.
Ivoirecho. Des frères étaient opposés à vous. C’était des adversaires et non des ennemis. Un mot à leur endroit.
C.K. Avant les élections, j’ai envoyé des messages à mes frères. leur dire que nous sommes ensemble. Nous sommes frères. Les élections ne doivent pas nous diviser. Aujourd’hui les élections sont derrière nous. Nous restons « Midjo », nous restons Tagbana et frères. Je veux leur dire, « chers frères, venez, nous sommes ensemble. C’est votre soeur qui vous appelle. C’est la femme, et donc la mère qui vous appelle. Ce n’est la femme politique. C’est votre soeur que vous connaissez, avec qui vous avez fraternisé. En tant que fille et disciple du Président Alassane Ouattara, je ne saurais pratiquer une politique de haine et de division. Merci à Ivoirecho.
Entretien réalisé par JPH
