Gabon/Les spéculations vont bon train sur l’état de santé du Président Bongo

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L’agence de presse Reuters parle d’un AVC quand la Lettre du continent évoque un oedème cérébral. Côté Présidence, en dehors de la version officielle, (Le président se repose en Arabie Saoudite), petdonne ne veut s’hasarder à faire un commentaire particulier. A Libreville, la toile s’enflame et les plus folles rumeurs circulent.

Pas de psychose particulière à Libreville, aucun déploiement militaire. Mais plus les jours passent, plus l’incertitude grandit, confient les habitants interrogés : « Ça me préoccupe vraiment parce que c’est le président et puis parce qu’on craint le pire dans le cas où il arrive malheur. Le pays bougerait », dit cette jeune femme. « Il est possible qu’il soit mort, il est aussi possible qu’il revienne en état d’invalidité pour ne plus gérer le pouvoir » ; « en fait, c’est ça qui fait l’incertitude qu’on vit tous au Gabon, la rumeur qui persiste. »

Au quartier PK6, on veut bien s’exprimer mais à condition que ce soit sous couvert d’anonymat. « On est en train de nous mentir sur quelque chose. Mais pourquoi on ne nous montre pas les images de son état ? S’il est assis dans une salle d’hospitalisation ou s’il est couché… Il faut qu’on nous le montre ! Mais on dit que le cas n’est pas alarmant. Mais c’est alarmant, pour nous c’est alarmant ! C’est notre président ! » ; « nous avons eu ça en 2009, lorsque le président de la République Omar Bongo est parti. Il avait eu un malaise. Donc mon souhait c’est qu’il revienne en forme, sur ses deux pieds » ; « c’est un président mal élu que beaucoup de gens n’aiment pas au Gabon. J’ai des amis qui prient pour qu’il ne revienne même plus jamais. C’est triste, mais pour certains ici c’est la solution » ; « le chef de l’Etat est un être humain. Moi, je ne peux pas spéculer ou bien encourager, anticiper la mort d’un individu. Ça, je ne suis pas d’accord. »

Dans la presse, très peu d’articles sur le sujet. « Tout le monde cherche un angle d’accroche. On préfère se montrer prudent car nos journaux pourraient être rapidement fermés », confie un directeur de publication.

Avec Rfi

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