Katiola/Les événements d’Attienkaha ont laissé 450 élèves dans le dénuement total

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Dans la semaine du mercredi 22 au mardi 28 août 2018, le village d’Attienkaha, dans la sous préfecture de Timbé dans le département de Katiola a été le théâtre de deux graves événements : la disparition d’un jeune chauffeur dans la nuit du mercredi 22 au jeudi 23 août; suivie, en représailles, du pillage et de l’incendie dudit village dans la journée du mardi 28 août 2018.

Après ces tristes événements, les élus et cadres de Katiola ont produit une déclaration dans laquelle ils souhaitent « ardemment que, dans un cas comme dans l’autre, les enquêtes des services de la gendarmerie aboutissent le plus rapidement possible », suggèrent « fermement que les personnes impliquées dans les deux faits subissent la rigueur des lois de la République » et se refusent à cautionner « clairement, l’installation pernicieuse d’une impunité en rapport avec les comportements délictueux d’une frange de la population dans le département de Katiola. »
Notons sue jusqu’à ce jour encore, le chauffeur demeure toujours porté disparu. « Nous ne disposons, à ce jour, d’aucune information plausible du côté des services enquêteurs de la gendarmerie, sur cette disparition mystérieuse » ont-ils fait savoir par la voix de Me Koné Kiyobien.

Revenant sur les initiatives prises pour élucider la disparition du jeune chauffeur, les cadres ont indiqué que « Les jours suivants sa disparition, des tractations et concertations ont été initiées par les autorités administratives de Katiola en vue, d’une part, de rendre diligentes les enquêtes de la gendarmerie locale sur la disparition du chauffeur; et d’autre part, de contenir des velléités de représailles pressenties chez certains individus à Katiola.

Mais, la riposte interviendra le mardi 28 août 2018 au matin. « Une horde de personnes, en provenance de Katiola-ville, envahit ledit village sis à quatorze (14) kms du Chef-lieu du département. Munies de divers moyens et surtout d’armes blanches et de liquides inflammables, ces personnes pillent et incendient les cases, maisons et boutiques ; les animaux domestiques (chèvres, cabris, moutons, volailles …) sont pris et acheminés, comme des trophées, à Katiola-ville. Le bilan provisoire de cette action de représailles, outre les animaux domestiques, indique des biens de personnes et du village pillés ou brûlés ; deux cents dix (210) cases incendiées ; quinze (15) maisons vandalisées ; six cent (600) personnes sans abris en pleine saison pluvieuse – actuellement « réfugiées » à l’école primaire du village d’Attienkaha; quelques habitants recueillis dans des villages voisins ; trois cent (300) écoliers et cent cinquante (150) élèves sans fournitures scolaires. Heureusement, aucune perte en vies humaines n’est à déplorer. »

Ils ont condamné « avec la plus grande énergie, à la fois, la mystérieuse disparition du chauffeur-transporteur et les actes de représailles perpétrés en violation des lois de la République. »

Le Général Ouassénan Koné et ses frères ont lancé un appel à témoins afin que la vérité se fasse sur ces événements tragiques qui ont une fois de plus, défiguré Katiola, connue pour être un département pacifique.

Il a été relevé que « l’atmosphère sociale dans le département de Katiola est actuellement délétère. »

Les cadres ont demandé « une action gouvernementale d’assistance aux populations sinistrées relativement aux bilans décrits plus haut et encourager les Autorités administratives et traditionnelles locales à persévérer dans une synergie d’initiatives et d’actions pour la restauration de la cohésion sociale dans le département de Katiola. »

JPH

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