Graver dans la mémoire collective la part prépondérante prise par le premier Président de la Côte d’Ivoire, Felix Houphouët-Boigny, dans la lutte contre le travail forcé et son abolition en Côte d’Ivoire et en Afrique noire, tel est le sens de cette conférence publique. Une initiative de la Fondation éponyme pour la recherche de la paix.
Elle se tient dans le cadre du trentenaire du décès de cette figure historique ivoirienne et africaine de la lutte émancipatrice au sens très élargi du terme et 77 ans après que cette loi a été votée à l’assemblée constituante française au palais de Bourbon en France.
A cet effet, c’est la salle de l’amphithéâtre C de l’Université Peleforo Gon Coulibaly qui a servi de cadre, le mercredi 5 avril 2023, à cette séance. En présence des autorités administratives, coutumières, des guides religieux, des responsables de communauté et de nombreux étudiants et élèves de la ville de Korhogo.
Le conférencier, Dr Alassane Diabaté, enseignant-chercheur associé à la Fondation Felix Houphouët-Boigny pour la recherche de la paix, a d’abord défini les notions de travail forcé et d’abolition tout en citant les quatre formes de travail forcé imposées aux indigènes d’alors. Puis, il a relaté la lutte engagée par Houphouët-Boigny, épaulé par des administrateurs coloniaux et des chefs traditionnels dont Maurice Delafosse et le patriarche Peleforo Gon Coulibaly.
Avant d’analyser la co-relation entre le thème du jour et les enseignements qui pourraient en être tirés par l’auditoire. Puis, il a proposé l’exemple de cette lutte menée contre le travail forcé comme un ‘’ cas de jurisprudence’’ ou ‘’cas d’école’’ à imiter ou copier en vue de respecter pleinement et entièrement le droit du travail ou tout simplement les droits humains en Côte d’Ivoire, en Afrique et dans le monde. L’exposé du conférencier a été suivi de questions et de réponses.
Le sous-préfet central de Korhogo, Detto Kouassi Marcellin, le représentant de la Fondation Felix Houphouët-Boigny pour la recherche de la paix, Pr N’guessan Mouhamed Boubacar, et le secrétaire général de l’Université Peleforo Gon Coulibaly, Pr Dolourou Diabaté, ont affirmé que le choix du sujet de la conférence n’est pas fortuit. Selon eux, le thème est d’actualité et mérite d’être débattu, afin de faire des émules parmi ces futurs cadres et dirigeants de la Côte d’Ivoire de demain.
Les participants, notamment les étudiants de l’Université Peleforo Gon Coulibaly et les élèves du lycée Felix Houphouët-Boigny de Korhogo, ont, quant à eux, salué l’initiative. Pour ces apprenants, il faut que les uns et les autres prennent conscience du sacrifice consenti par le premier Président de la Côte d’Ivoire moderne et ses compagnons de lutte.
Billy Kakao
