Depuis le vendredi 1er février, Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé sont sortis de prison après plus de 7 ans de détention. L’ex président et son ministre ont été acquittés par les juges de la Cour pénale internationale (CPI) et libérés sous conditions. Mais si de nombreux partisans pro-Gbagbo sont heureux, à Abidjan, Il existe aussi une bonne frange d’Ivoiriens à qui cette nouvelle ne plaît pas. E des femmes du quartier populaire d’Abobo en font partie. Ce lundi 4 février, des victimes de la crise post-électorale ont manifesté dans cette commune contre la libération de la CPI.
« Pour nous, cette décision est une insulte à la mémoire des 3000 morts de la crise post-électorale née de la volonté de Laurent Gbagbo de confisquer le pouvoir par tous les moyens après sa défaite à la présidentielle de 2010 », a indiqué, Issiaka Diaby ,Président du Collectif des victimes en Côte d’Ivoire (CVCI).
« C’est un mépris pour la douleur des familles des personnes assassinées, dans de nombreux cas, dans la fleur de l’âge. Nous pensons que les crimes ont été commis sous leur instigation. Les victimes disent non-non et non. Elles exigent de la CPI des réponses immédiates », a-t-il ajouté.
A Abidjan, la libération de Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé ne fait donc pas plaisir à tout le monde. Ce lundi 4 février, dans les rues de la commune d’Abobo, des centaines de personnes, majoritairement des femmes ont marché. Ils manifestaient contre la libération de l’ex-chef d’Etat ivoirien et son ministre de la Jeunesse. A vrai dire, cette libération est difficile à accepter pour certaines victimes de la crise post-électorale de 2010-2011.