Ce matin, je mes suis réveillé avec une question dans ma tête. Quelle est la maladie la plus contagieuse en Afrique et singulièrement en Afrique de l’Ouest ? Cette question ma hanté durant de longues heures. Finalement, je me suis perché sur ma petite tribune pour bien réfléchir. J’ai pensé à plusieurs pandémies dont je vous ferai l’économie. Mais à dire vrai, à cette listes de pandémies, je me suis dit que les coups de d’Etats, les renversements de régimes, les putschs… appelez-les comme vous voulez, peuvent être ajoutés à cette longue listes de maladies qui ont semé le désarroi sur le continent noir. En Afrique de l’Ouest, ils sont presque devenus un phénomène de mode. Cette partie du continent dont certains pays font partie des plus pauvres au monde, est soumise à une instabilité chronique du fait des coups d’Etats. Une fois au pouvoir, leurs auteurs ne s’engagent jamais à lutter contre la famine, mais plutôt contre l’insécurité. Et pourtant, il est su de tous que la faim tue dans ces pays plus que les djihadistes. De ma petite tribune, j’observe qu’on a jamais fini de condamner un coup d’Etat en Afrique, qu’un autre survient. En Afrique occidentale, au Sahel, le nombre de pays contrôlés par des CNT est passé à quatre ce mercredi 26 juillet 2023. Tous ces pays ont pour eux, un dénominateur commun: l’indigence. Si le dernier coup d’Etat prospère au Niger, ce sera au moins le quatrième, à un pas de la fameuse cinquième étoile d’une tôle vendue chez moi en Côte d’Ivoire. C’est une sacrée performance. Et chez mo, toute publicité mise à part, la tôle la plus prisée est celle appelée « Metalivoir 5 étoiles ». Les 5 étoiles de cette tôle signifient sa solidité par rapport aux autres. Ce soulèvement militaire est une répétition de l’histoire pour du Kanem-Bornou (ancienne appellation du Niger). Car depuis la fin de la colonisation française, en 1960, ce pays a connu de nombreux soubresauts militaires. Les nouveaux putschistes justifient leur action par » la dégradation continue de la situation sécuritaire, la mauvaise gouvernance économique et sociale ». Du déjà entendu depuis ma petite tribune. Et bis repetita, ils nous promettent que « Les acquis obtenus de haute lutte, seront sauvegardés. Tous les Nigériens épris de démocratie et de liberté y veilleront ». Faut-il en rire ou pleurer ? Une autre question qui me tourmente l’esprit. Une chose est sûre pour moi. Les réactions qui fusent de partout pour condamné ce coup d’Etat sont laconiques. Et le temps va jouer sa partition en faveur de ces ennemies de la démocratie. La Cédéao, l’U.A, l’ONU, la Francophonie…vont s’égosiller, rien n’y fera. Après, ce sera des ballets diplomatiques pour négocier avec ces non démocrates. On va leur accorder du temps pour préparer une transition, si non pour se faire les poches. Soyez en sûrs, un autre groupe de milliardaires vient de naître. Ils vont prendre juste le temps de s’adapter au pouvoir, au commandement, puis comme les autres, ils vont trouver des boucs émissaires à leur mal. Ce mal sera la France et ses alliés. Cette stratégie qui fonctionne bien chez les voisins, va s’appliquer à coup sûr au Niger, si elle n’a pas déjà commencé. Pendant ce temps, la famine et les djihadistes qui rodent perpétuellement, vont chanter l’hymne macabre de la mort dans l’indifférence la plus totale. BIS REPETITA.
JPH
