Niakara/La mise en garde de Mme le préfet à la jeunessse communale

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<< Je vous demande de mettre fin à vos agissements et de laisser les autorités compétentes faire leur travail >>, telle est la mise en garde du préfet de Niakra, Mme Maténin Ouattara à l’endroit de la jeunesse communale, qui selon les faits, en fait trop dans le conflit agriculteurs -éleveurs. C’est au cours d’une réunion à laquelle auraient pris part le maire, le sous préfet et le bureau au grand complet de l’UJCN que la préfète a fait cette injonction.

Selon une source bien introduite au bureau de la préfecture, Mme le préfet de Niakara n’est pas contente des agissements de l’Union de la jeunesse communale. Même son de cloche por l’ensemble des éleveurs et une bonne frange de la population qui ne comprennent toujours pas comment cette association peut se substituer aux autorités en imposant une  » charte  » à tous par rapports aux conflits agriculteurs – éleveurs

À la lecture de cette << charte >> dont nous avons eu copie, on s’aperçoit qu’elle comporte des relents tribalistes et xénophobes qui pourraient engendrer une grave crise comme on en a vécu ailleurs. Notamment à Béoumi, pour coller à l’actualité.

En voici quelques morceaux choisis :- Décision 1 : tout éleveur voulant exercer ce métier sur les terres de Niakara doit être d’abord propriétaire terrien..

Décision 2 : tout bétail installé dans le périmètre de la commune doit payer une taxe forfaitaire de 50.000 f par trimestre pour le développement de la commune.

Décision 4b : tout dégât de cultures quelque soit sa forme ou son état est sanctionné d’une amende de 300.000 f pour le paysan . et 50.000 f pour le comité de gestion suivi des taxes des agents du ministère de l’agriculture au compte du paysan.

Décision 5c : tout éleveur ayant commis des dégâts et qui refuse de payer les amendes sus mentionnées, se verra chasser après les avoir payé de force. Il est strictement interdit à tous les éleveurs non nationaux de pâturer sur nos terres. La goutte d’eau qui pourrait faire déborder le vase, est l’ultimatum lancé par le president de la jeunesse communale le lundi 25 août dernier au cours d’une réunion chez le chef canton : << Celui qui ne peut pas respecter ces décisions dispose d’une semaine pour quitter nos terres au risque de voir confisquer son bétail >>.

Pour nous, la jeunesse a outrepasser ses prérogatives, car seul le préfet est en droit de statuer sur cette question. C’est pourquoi il faut saluer avec une bonne frange de la population son intervention qui n’a autre visée que d’aller dans le sens de la paix et de la cohésion sociale tant prônées par le chef de l’État et son gouvernement.

Gnakouri Tostao

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