Niakara/Suite de l’affaire une microfinance disparaît avec plusieurs millions des souscripteurs

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Il y a peu, nous faisions mention de ce qu’une microfinance dénommée Easy bank, s’était rendue coupable de vol de plusieurs millions de francs à ses souscripteurs avant de s’évaporer dans la nature. Les premiers souscripteurs informés de l’arnaque avaient soudainement pris d’assaut la brigade de gendarmerie de Niakara à l’effet de porter plainte. Depuis lors, l’affaire qui n’arrête pas de soulever des vagues, est à la base d’au moins deux décès déclarés, des souscripteurs qui n’ont pas pu supporter le coup. Aujourd’hui l’ensemble des victimes se sont organisés en mettant sur pied un collectif. M. Soro Sié porte parole et tête de file de ce collectif, affirme qu’il y a en tout, 370 personnes qui ont fait les frais de Easy bank pour un préjudice estimé à plus de 34.394.000 frs CFA. Toutes les voies étant bonnes à explorer en pareille circonstance, ils ont saisi le conseil régional du Hambol pour leur venir en aide, qui leur a promis tout son soutien. Bien entendu, le collectif n’a pas occulté la voie de la justice. C’est pourquoi il a porté une plainte en bonne et due forme auprès du tribunal de Katiola le mardi 17 juillet 2018 avec l’appui du conseil régional du Hambol. Entre temps, il faut noter que les responsables de la banque roublarde ont pris le soin de disparaître avec tous les documents préalablement récupérés avec les clients, sous le fallacieux prétexte qu’ils allaient rembourser leur argent. Toute chose qui dénote de leur intention manifeste de gruger les souscripteurs.

M.Touré Sanga Yacouba, coordonnateur des activités du conseil régional dans le département de Niakara, par ailleurs président de l’observatoire des droits de l’homme et de la légalité ivoirienne jette un regard sur cette ténébreuse affaire: « J’ai appris que la banque incriminée avait fui avec l’argent des épargnants. Cette nouvelle a malheureusement fait des victimes qui ont piqué des crises cardiaques allant jusqu’à occasionner leur mort. Le président du collectif des victime est entré en contact avec moi et m’a donné tous les détails de cette affaire. Il m’a confié qu’ils comptaient se rendre à Abidjan pour donner une suite à leur problème. Je leur ai donc conseillé de faire escale à Katiola pour saisir la justice d’abord. C’est ainsi qu’avec 10 personnes du collectif nous nous sommes rendus à la justice de Katiola le mardi 17 juillet 2018. Moi j’ai joué le rôle de facilitateur. Le collectif a été reçu par le président du tribunal à son bureau. Sur orientation de ce dernier, nous sommes allés voir le procureur qui nous a reçus également à son bureau et nous avons porté la plainte en adjoignant la listes de toutes les victimes, pratiquement 300 personnes. Sur le champ, le procureur a remis un sois transmis au gendarmes de Niakara qui étaient venus faire un défèrement de certaines personnes pour d’autres affaires. Le sois transmis est adressé au commandant de brigade de Niakara pour diligenter une enquête complète sur l’affaire. Mais nous n’entendons pas nous arrêter à ce stade. Le samedi prochain, (21 juillet 2018), nous allons recevoir au niveau du conseil régional l’ensemble des victimes pour les situer sur les démarches déjà menées et celles que nous comptons poursuivre. En tout cas, nous n’allons pas laisser faire, parce qu’une microfinance ne peut pas venir s’installer sans autorisation ».

Gnakouri Tostao

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