La Côte d’Ivoire a obtenu le score de 3,4 dans le rapport d’évaluation des politiques et des institutions nationales 2017 (Cpia 2017). Cette performance, supérieure à la moyenne Aid en Afrique subsaharienne, maintient la Côte d’Ivoire dans le top 10 des pays qui ont le score le plus élevé pour l’édition 2018 focus 2017, a révélé ce mercredi 12 septembre depuis Washington, à travers une visioconférence, l’économiste en chef de la Banque mondiale pour la région Afrique, Albert Zeufack qui était en compagnie de Punam Chuhan-Pole, économiste principale banque et l’une des actrices principales de ce rapport.
Le Cpia est un outil de diagnostic pour mesurer la qualité des institutions et politiques publiques dans un pays. Et cet indice, s’il est amélioré, permet au pays de bénéficier de l’aide publique. « Il y a un bénéfice financier lorsqu’un pays augmente son score, à travers une enveloppe du guichet de l’Association internationale de développement (filiale du groupe de la Banque mondiale) », a expliqué Albert Zeufack. Qui soutient que la dernière évaluation indique que la qualité moyenne des politiques et des institutions dans les pays d’Afrique subsaharienne éligibles aux crédits de l’Aid est restée, dans l’ensemble, inchangée en 2017, avec une note de la Cpia de 3,1 attribuée à la région. En outre le Rwanda est à la tête du classement Cpia 2017 avec un score de 4,6.
Cet outil d’aide au développement prend en compte 16 critères regroupés en quatre piliers. A savoir, la gestion économique, les politiques structurelles, les politiques de lutte contre l’exclusion sociale et de promotion de l’équité, gestion et institutions du secteur public. La Côte d’Ivoire a enregistré, dans ces quatre indicateurs respectifs, des scores élevés par rapport à la moyenne Aid en Afrique subsaharienne (3,7/ 3,2- 3,3/3,2- 3,3/3,2 – 3,2/3,0). De 2008 à 2017 le score de la Côte d’Ivoire est passé de 2,7 à 3,4. Pour l’économiste en chef le pays a eu une augmentation assez soutenu de son score. Mais, dit-il, il devra encore travailler de sorte à coordonner les réformes au niveau des quatre piliers pour améliorer ses performances. D’autant plus que le score 2017 n’a pas véritablement changé par rapport à 2016.
Considéré commun outil de formulation et de pilotage des politiques économiques, le Cpia 2017, qui qui décrit les progrès réalisés par les pays d’Afrique subsaharienne pour renforcer la qualité de leurs politiques et de leurs institutions, a permis à près de 30% de pays en plus de renforcer leur qualité politique et institutionnelle en 2017 par rapport à 2016. Par contre 40% moins de pays ont connu une tendance à la baisse. Ainsi, Les tendances baissières ont été accentuées dans les pays fragiles avec son lot de conflits, du choc des prix des produits de base etc.